Extrait du livre de Véronique Brindeau et Frédéric Clément, Le Jeu des Fleurs Hanafuda.
« Cet engouement pour la fleur de cerisier porte en effet une date dans l’histoire du Japon, celle de l’anthologie impériale du Kokinshû, au Xe siècle, qui la consacra, la préférant au prunier de Chine, que savouraient jusque là poètes et esthètes de cour. Comparée à la fleur de prunier, chinoise et rare, la fleur du cerisier apparaît presque rustique, montagnarde, et japonaise assurément : si le prunier est la fleur des érudits, le chrysanthème et le paulownia les fleurs des empereurs et des princes, la fleur de cerisier est bien celle de chaque Japonais.
Le monde
n'est plus que fleurs
de cerisier.
Ryôkan »