Le PS se réinstalle au rang de 1er parti de France dans les intentions de votes car il est porté par une nationalisation du scrutin municipal, fenêtre de sanction de la politique présidentielle.
La vie politique Française est désormais rythmée par les deux élections qui font les deux seuls pouvoirs actuellement reconnus par les Français :
* la présidentielle,
* l'élection du Maire.
La présidentielle donne le tempo de la politique nationale. L'élection municipale donne le tempo de la politique locale.
En mars 2008, l'élection municipale va donner le tempo du désaveu de la politique présidentielle.
Normalement, la gauche devait être en difficulté car non remise de sa défaite présidentielle et handicapée par l'absence d'un leader présidentiel reconnu.
Pour bien apprécier l'importance de ce critère, il importe de replonger dans les sources de la victoire de 1981. A cette époque, l'un des tournants est le mardi 31 mars 1981. François Mitterrand est l'invité du Grand Débat de TF1.
Il s'impose avec un style qui dégage une autorité présidentielle reconnue par tous.
Cette autorité repose sur deux socles majeurs :
* la capacité à incarner les options politiques fondamentales de la gauche donc à ce titre à inspirer confiance à l'électorat traditionnel de gauche,
* la capacité à dégager l'impression de dignité issue de la liberté par rapport aux ancrages partisans pour conduire de façon sérieuse la mission à la tête de l'État dans l'intérêt des Français et de la France bien au-delà de son seul ancrage partisan.
La gauche n'a pas de chef mais elle a une vague de rejet du nouveau chef fraîchement installé et que l'opinion veut ramener sur terre.
En 2004, la droite avait amplifié sa défaite par un mode de scrutin amplificateur. Là la non fixation des élections locales en octobre 07 annonce une vague d'une terrible ampleur.