C'est au cours d'un hiver bien enneigé que cette histoire s'est posée sur une feuille blanche. Les flocons tombaient par milliers et les enfants jouaient, riaient, plongeaient dans la belle poudreuse, heureux! Cette euphorie m'a séduite et je me suis mise à imaginer ce que ressentirait un enfant africain en voyant la neige...
Mamadou est sénégalais et dans son beau pays, la neige ne tombe jamais. Il l'a vu cette neige mais seulement sur une carte postale. Mais, un jour, il vient vivre en France dans une des plus belles villes de l'héxagone: Toulouse. Cet hiver 2009, il neige abondamment à Toulouse et Mamadou va découvrir la magie des flocons de neige en compagnie de sa meilleure amie, Prune...
Je suis particulièrement ravie que Laetitia Etienne ait illustré cet album car elle a magnifiquement représenté la douceur et candeur des personnages. C'est un vrai délice de regarder chaque page illustrée...
Voici un extrait:
Chapitre 1
Premier jour de neige
Ce matin, le ciel est tout gris au-dessus de l’école primaire de la ville de Toulouse. Mamadou a froid. Il ne connaît pas l’hiver. Dans son pays, au Sénégal, il fait toujours chaud. Prune court vers son ami.
- Mamadou, il va neiger aujourd’hui! dit-elle, excitée
- C’est vrai? Dis-moi quand va-t-il neiger, Prune? demande-t-il inquiet.
- Je ne sais pas quand, mais la météo a annoncé beaucoup de neige.
Mamadou scrute le ciel en espérant voir un petit flocon descendre tout doucement. Mais le ciel reste toujours aussi gris. La cloche sonne et les élèves se mettent en rang.
Mamadou a bien dû mal à écouter la maîtresse, il pense à la neige celle dont tout le monde parle au Sénégal mais que personne n’a vu tomber. La seule fois où il l'a vue, c’était sur carte postale que son papa lui avait envoyée de Tanzanie : Le Kilimandjaro, une montagne gigantesque de 5892 mètres d’altitude, recouverte d’une neige éternelle, avait expliqué son papa, géologue. Cette carte, il la gardait précieusement, car son papa lui avait annoncé que la neige du Kilimandjaro disparaîtrait bientôt à cause du réchauffement climatique et de la déforestation. Mamadou n’avait pas très bien compris pourquoi, mais il était triste d’imaginer le Kilimandjaro sans son chapeau blanc.