0n sait combien journalistes et politologues ont besoin des sondages, même frelatés, comme boussole pour couvrir l'actualité et la commenter à chaud dans des émissions qui sont réservées à ceux qui y croient mordicus (et pour cause : ils n'auraient pas grand-chose à dire sinon). [...]
Ne devrait-on pas faire échapper la vie démocratique française aux logiques commerciales et électoralistes qui gouvernent la publication de tels sondages (scoops vendeurs pour le média, thèmes d'émission racoleurs, publicité gratuite pour " l'institut ", influence pernicieuse sur les primaires, ventes de livres inquiets, etc.) ?
Mais tous les agents intéressés au maintien de la situation légale des sondages peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Le gouvernement a fait connaître sa position : la proposition d'Hugues Portelli (UMP) n'est pas en odeur de sainteté. On voit bien pourquoi : elle mettrait fin à une activité juteuse et à des tentatives de coups à trois bandes. N'oublions pas qui possède (grands patrons, firmes étrangères) ces " instituts " qui sont à la science ce que les instituts de beauté sont à la médecine."
L'original ici. Et aussi un article un peu technique et très réfléchi d'Eric Dupin ici.