REVIEW : Earth – Angels of Darkness, Demons of Light I

Earth

Angels of Darkness, Demons of Light I

Southern Lord (2011)

Dylan Carlson est mon héros !

Earth est certainement un des plus grand groupe du monde, ce qui n’empêche pas 95% des gens de me demander qui est Dylan Carlson et qui est Earth.

Pour faire simple, car je suis sûr que vous aussi vous vous posez cette même question, Earth est ce que l’on pourrait appeler le créateur du « drone », ce style musical si particulier, unique, dérivé du « doom ». Pour exemple un groupe mythique lui aussi comme Sunn O))) doit tout à Earth, il en ai d’ailleurs un groupe formé à l’origine pour rendre hommage au combo de Seattle, allant même jusqu’à intituler un titre de leur démo « Dylan Carlson », tout simplement.

Mais revenons à nos moutons, Earth est unique, inégalable et inégalé. Ce qui fait que chaque album est une petite pépite.

Après un magistral « Hex », album indispensable pour toute personne ayant une infime oreille musicale, un énormissime « The Bees Made Honey in the Lion’s Skull » signant la renaissance d’un mythe et un tournant dans un style plus aéré, leur dernier opus « Angels of Darkness, Demons of Light I » vient juste de sortir et autant l’annoncer tout de suite, il y a de quoi être scotché.

« Angels of Darkness, Demons of Light I » est le digne successeur de «  The Bees Made Honey in the Lion’s Skull », dans la continuité même de son prédécesseur. Un troublant mélange de drone, d’ambient, d’américana, une sorte d’hymne aux grands espaces, une musique à la fois belle et apaisante. « Old Black » sonne comme un standard country revisité auquel on aurai ajouté un je ne sais quoi qui le rend prenant, magnifique, inoubliable. Cette touche américana si unique rend le titre parfait en tous points. C’est alors que l’on se rend compte que l’on est qu’au premier titre de l’album et que déjà les larmes sont proches.

La chose la plus marquante de cet album est surement cette sensation, cette émotion qui nous habite tout au long de l’écoute. « Father Midnight » sombre et déchirant en est l’exemple parfait.

Les cinq titres qui composent l’album sont indissociables, ce qui rend cette opus immersif. « Angels of Darkness, Demons of Light I » en devient en quelque sorte un entité unique qui ne fait pas que captiver l’auditeur mais le fait voyager au gré des différents mouvements composant l’album.

Dylan Carlson nous aura habitué depuis toutes ces années a réaliser de véritables chef d’œuvres, mais là où la chose prend toute son ampleur est le fait de réussir a faire toujours mieux, a nous proposer une musique unique, simple et magnifique. Une heureuse tristesse nous berce du début à la fin de l’album jusqu’à ce que l’on décide irrémédiablement de ré-écouter encore et encore cet album déjà devenu incontournable.

« Angels of Darkness » ou « Demons of Light » difficile de savoir qui sort vainqueur de cette première manche, attendons donc la seconde partie, « Angels of Darkness, Demons of Light II » déjà annoncée pour 2012.