
Depuis sa première projection au Festival de Toronto en septembre dernier, l’histoire vraie d’Aron Rolston avait la réputation de faire vivre cette odyssée immobile avec un réalisme perturbant, poussant quelques spectateurs au malaise devant pareil spectacle. Ce genre de bouche-à-oreille paraît souvent un peu exagéré. Pourtant le week-end dernier, devant 127 heures, alors que Franco venait de parvenir à s’arracher le bras à l’écran, une femme a fait un malaise dans la salle où je me trouvais, et les pompiers ont dû intervenir - aussi discrètement que possible - pendant que le dernier acte du long-métrage se jouait. Surréaliste. J’avouerais tout de même que malgré la dureté de la séquence, on a vu bien pire au cinéma, et qu’il faut être une âme bien sensible, ou pas du tout au courant du sujet du film, pour se laisser tromper et s’évanouir. Même si habituellement, on ne voit pas ce genre de séquences dans un film connu pour être tiré d’une histoire incroyablement vraie.

En attendant de découvrir si le prochain long-métrage du british Boyle sera ou non une chiure de mouche, on pourra se fendre la poire cet été devant le prochain James Franco, Your Highness (qui devrait s’intituler Votre Majesté en France), réalisé par David Gordon Green et co-interprété par Danny McBride. Oui oui, l’équipe gagnante de Délire Express. J’en suis déjà tellement hilare que je pourrais m’évanouir.