PRENEZ BIEN SOIN DE VOS REPRODUCTEURS
Les rendements de vos reproducteurs sont conditionnés :
- par la manière dont vous aurez réussi l'élevage de jeunes,
‑ par la qualité des bâtiments d'adultes où vous les logerez,
‑ par la qualité de l'aliment que vous leur fournirez,
‑ par la régularité des soins que vous leur apporterez.
Les bâtiments pour loger les reproducteurs doivent répondre à des normes relativement simples et fixées par le bon sens ; il s'agit de créer pour les animaux un milieu qui leur apporte tous les avantages d'une vie libre naturelle et qui supprime tous les inconvénients de ce mode de vie. Evidemment, la réalisation parfaite est d'autant plus difficile qu'elle doit tenir compte d'exigences économiques et des facteurs de rentabilité. Il faut donc apporter aux poules les avantages de la vie libre, c'est‑à‑dire :
‑ le grand air, et son apport d'oxygène sans impuretés gazeuses (ammoniaque, gaz carbonique) car l'oxygène imprègne littéralement l'organisme de l'oiseau, dans les vastes sacs aériens, qui communiquent avec la moelle osseuse ;
- l'espace, car c'est en répandant ses excréments sur une grande surface soumise aux intempéries, que la poule libre diminue les risques d'infection ;
‑ la lumière, qui représente une des conditions de vie normale de la plupart des êtres vivants.
De plus, on sait l'action directe sur la glande hypophyse du rayonnement lumineux, aussi bien par action sur l'oeil qu'à travers la paroi de la boîte crânienne. L'hypophyse, que l'on a surnommée « le chef d'orchestre des glandes endocrines», secrète à son tour des "gonadostimulines", hormones chargées d'aller exciter en circulant dans le sang, les ovaires ou les testicules. C'est ainsi que la lumière intervient pour régler la ponte et la fécondation.
Il faut éviter aux poules les inconvénients de la vie libre, c'est-à-dire :
‑ les intempéries : pluie, boue, froid, excès de chaleur, etc., qui diminuent la résistance physique et la productivité.
‑ les parasites : qu'elles vont rencontrer sous la forme d'hôtes intermédiaires : escargots, limaces, vers de terre, qui véhiculent les larves infestantes des ténias, des capillaires.
‑ les ennemis naturels : rapaces, chiens errants, belettes, renards, et les autres oiseaux vecteurs de maladies, sans oublier l'ennemi numéro 1 de l'élevage : le rat.
Donc, un poulailler d'exploitation de reproducteurs bien conçu retiendra les avantages et supprimera les inconvénients. Et pour cela il sera :
‑ largement ventilé : l'expérience a prouvé que les meilleurs résultats s'obtenaient dans ce domaine dans des bâtiments à double pente. Suivant les climats et les dimensions on retiendra une ventilation statique par lanterneau à ouverture réglable de préférence, ou une ventilation dynamique (pour plus de 12 mètres de large ),
‑ lumineux : suivant l'importance des investissements réalisés dans votre élevage, et suivant le climat de votre région, vous choisirez le bâtiment désormais classique avec plaques transparentes dans la toiture, ou bien le bâtiment plus ou moins obscur, sans fenêtre et à air conditionné, mais si nécessaire largement éclairé artificiellement. Si vous choisissez les plaques transparentes, il est bon de prévoir pour l'été des panneaux coulissants d'obturation en polystirène,
‑ isolé : afin bien entendu, d'éviter des variations thermiques importantes. Mais attention, ne confondez pas « isolé » et «confiné ».
N'oubliez pas les grillages à mailles fines pour éviter l'entrée des « nuisibles » y compris les moineaux, et les boîtes à dératisation que nous considérons comme indispensables. La planche à déjections, enfin, compensera le manque d'espace et vous permettra d'obtenir plus facilement de bonnes litières sèches. Les litières sans fosses, ne peuvent guère se concevoir que dans des bâtiments à air conditionné.
A partir de 22 semaines, ou dès que la ponte atteint 5 %, vous passez progressivement, en huit jours, à la ration normale reproducteurs en supprimant graduellement le rationnement. Ceci dépend d'ailleurs de la formule alimentaire employée, car il existe actuellement suivant la valeur énergétique de l'aliment, des méthodes avec ou sans restrictions de nourriture.
Donnez des coquilles d'huître concassées.
L'équipement intérieur du poulailler obéit à des normes fort simples: pour l'éclairage: 3 watts au mètre‑carré avec abat‑jour plat de 30 cm de diamètre au moins, et ampoules de 100 watts de préférence, placées de telle manière que l'on puisse les nettoyer facilement une fois par semaine, tous les lundis par exemple.
Pour les mangeoires : rapprochez‑vous le plus possible du chiffre idéal, à savoir: 15 cm par poule.
Pour les abreuvoirs : l'animal ne doit pas avoir à parcourir plus de 2 mètres 50 à 3 mètres à partir de la mangeoire pour rencontrer un point d'eau. Il faut surtout veiller au bon fonctionnement des abreuvoirs automatiques et vérifier tous les points d'eau à chaque entrée dans le poulailler.
Pour les litières : l'épaisseur est leur première qualité : 30 cm au moins quel que soit le matériau choisi .