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Réplique à "La fin du libre marché" sur le blog 'Pour Que Demain Soit'
Publié le 07 mars 2011 par PlusnetJimmy St-Gelais, du blog 'Pour Que Demain Soit', offre une analyse économique concernant la hausse de la demande des ressources premières qu'on pourrait résumer à “les prix ne cesseront d’augmenter”. Mais est-ce que cela est mauvais en soit pour les populations de l’occident qui peuvent en majorité se payer tous les produits essentiels? Certainement pas! Cela aura même comme effet bénéfique de limiter la surconsommation, diminuer les gaspillages et favoriser le recyclage et la réutilisation des marchandises. Ce qui est aberrant, c’est que les prix de ces mêmes marchandises augmentent également pour les populations qui ont déjà de la misère à payer l’essentiel. Est-ce la loi du marché (ratio offre/demande) qui est le problème? Certainement pas! Le noeud du problème, c’est la répartition mondiale et nationale de la richesse, des responsabilités et du travail. Le problème est économique, certes, mais pas relié au marché des marchandises. Il est relié au MARCHÉ DU TRAVAIL, la compétition nationale et internationale des travailleurs, qui pousse sans cesse les salaires à la baisse et qui accentue les inégalités sociales.
Ce qu'il faut abattre en ce début de 21e siècle, ce n'est pas la loi qui fixe le prix du pain, mais qui fixe le prix du travail humain! Tout comme nous avons séparé l'Église de l'État, il est aujourd'hui plus pressant que jamais de séparer le libéralisme-matériel du libéralisme-humain. En Tunisie comme en Égype, c’est la mauvaise répartition du pouvoir d’achat qui a fait que la majorité des population ont eu de la difficulté à se payer même une baguette de pain. D’une certaine façon, c’est justement les lois du marché qui ont permis un soulèvement généralisé de ces populations.
Sur ce point, nous sommes TOTALEMENT en accord : “Dans ce contexte, les États connaitront une baisse de leurs rentrées fiscales en corrélation avec le ralentissement de l’activité économique suscité par l’accroissement de l’inflation.“. Il faut donc en conclure que c’est la fin de la sociale-démocratie et de l’État Providence, RIEN DE MOINS. Ce n’est pas à nous, citoyens, de payer les imbécillités que ces bandits à cravates ont pu faire avec notre argent (par la création monétaire des banques centrales, par les plans de sauvegarde d'entreprises privées 'trop grosses pour tomber'). Vous voulez tout de même jouer le jeu de la sociale-démocratie? Taxer les entreprises et espérer qu’il en reste assez pour financer des programmes sociaux? Hé bien nous retournerons à l’âge des subventions massives aux entreprises (car il faudra bien les attirer malgré notre haut taux d’imposition), engrenage de la collusion, de la corruption, des barrières tarifaires et du protectionnisme national, qui mena à la première guerre mondiale, au fascisme et au stalinisme du 20e siècle. Sans compter que nous n'avons pas nécessairement les outils pour combattre l'évasion fiscales et autres prouesses financières dont notre élite est accoutumée. S’il y a une leçon qu’il faut tirer du 20e siècle, c’est bien cela : la sociale-démocratie est le berceau du fascisme ou du stalinisme et....tout peut changer en une seule journée : l’élection nationale. Une phrase résonne des confins de l’Histoire : “l’État a toujours été l’outils de la classe dominante, il doit être réduit en miette!”. Les socialistes et les communistes devraient méditer sur ce point. Dans le même sens, les libertariens devrait faire de même avec le concept de bourgeoisie, car si l'État est un obstacle au libre épanouissement de l'individu, la bourgeoisie l'est tout autant.
@Jimmy St-Gelais : “Peut-être existe-t-il des solutions.” Très certainement qu’il existe des solutions et comme vous le soulignez, elles ne seront pas nécessairement faciles à appliquer. D’où l’importance de créer une structure pyramidale de débat social, sur la question post-capitaliste. Nous proposons l'organisation de comités d'actions de 25 individus, tous représentés par des délégués à TOUT MOMENT révocables. Cette structure, elle est déjà en construction en Tunisie, Égype, France, Grèce et....un peu au Québec. :p
“Dans un seul pays, ce serait déjà un enjeu colossal.”. Au niveau national, c’est peine perdu : Salvador Allende, Laurent Gbagbo, Jean-Bertrand Aristide et j'en passe des tonnes! Il FAUT un mouvement international. L’année 2011 sera marquée par le retour de la crise économique de 2008 et la période 2011-2014 sera un momentum révolutionnaire historique sur TOUTE la planète. Déjà, l’Afrique et le Moyen-Orient se déchirent et se libèrent peu à peu de la domination occidentale. Cela aura comme effet qu’il ne sera plus possible pour nous de nous procurer à bas coût des ressources naturelles ET de la main d’oeuvre à moins de 50$ PAR MOIS. Comme vous dites, cela aura un effet inflationniste et poussera le modèle basé sur le US$ à la perte. Il faut profiter de cette brèche révolutionnaire, sinon l’élite d’aujourd’hui maintiendra son emprise....ou changera de main, mais un chose est certain, c’est que nous ne serons nullement gagnant dans ce spectacle qui se profile au quotidien.