Un bel hommage à l'écrivain avec un recueil de ses récits de voyage.
C'était il y a cinquante ans. En 1961 disparaissaient Louis-Ferdinand Céline, Ernest Hemingway et... Blaise Cendrars. A ce dernier Gallimard rend hommage avec plusieurs publications, dont un beau recueil (1 372 pages) de ses textes de voyage, intitulé Partir. Le maître d'oeuvre de l'ouvrage, Claude Leroy, s'en explique : " Max Jacob, non sans malice, l'avait surnommé " le Suisse errant ". [...] Il change souvent d'adresse, poussé par une dromomanie qui fait songer à celle de Guy de Maupassant. " L'un des personnages de Cendrars, Dan Yack, le confiait : " J'adore m'en aller. " Il deviendra milliardaire à Saint-Pétersbourg, émule de Robinson, chasseur de baleines, ermite dans le mont Blanc... Car " vivre, c'est se quitter le plus souvent possible ". Il y a, chez Cendrars, né Frédéric Sauser, le désir de renaître périodiquement. D'où son nom de lettres, composé de braises et de cendres. Comme le voyageur idéal de Baudelaire, il part pour partir, sans but. Il lui arrive aussi de voyager dans son imaginaire, avec pour résultat une poésie révolutionnaire : la prose du Transsibérien. Jules Verne lui a permis de s'évader ? Il fera de même avec ses lecteurs.
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