"C'est une fille de haute liesse, à prendre la vie en proue, hisser les heures à vive allure, une femme libre de son essor. Elle rit vrai à la face du jour et son haleine a la fraîcheur des pointes d'herbe quand frémit l'aube. On tenterait de la retenir. La marge d'une étreinte, d'une page partagée, d'un morceau de pain rompu. Elle, déjà plus loin que le tournant de l'été. On cherche son propre chemin dans le sillage fulgurant"
Colette Nys-Mazure, L'Eau à la bouche, Desclée de Brouwer, mars 2011 ( extrait de Singulières et plurielles, Desclée de Brouwer, 2002)