Annie Girardot « le plus beau tempérament dramatique de l’après-guerre »

Publié le 04 mars 2011 par Mmorillion

COUP DE CŒUR

La triste nouvelle est tombée lundi 28 février : Annie Girardot nous a quittés. L’actrice et comédienne française était née en 1931 à Paris. Elle était atteinte depuis 2006 de la maladie d’Alzheimer. Avant de connaître le succès, Annie Girardot débute lentement. A la Comédie Française, où elle entre en 1954, Jean Cocteau voit en elle « le plus beau tempérament dramatique de l’après-guerre », mais pendant un temps il semble bien être le seul.

Dans les années 60, l’actrice est de plus en plus sollicitée par les plus grands réalisateurs (Luchino Visconti, Roger Vadim, entre autres). Mais c’est en 1974 qu’elle obtient, grâce à la pièce « Madame Marguerite », un triomphe. Elle devient alors une véritable star.

Ce que l’on veut retenir d’Annie Girardot, ce sont ses rôles de femmes fortes, empreintes de liberté, sa capacité à jouer la comédie comme le drame, avec le même talent bouleversant.

Pour mémoire, rappelons qu’elle a eu comme partenaires de cinéma Alain Delon dans « Rocco et ses Frères », Jean-Paul Belmondo dans « Un homme qui me plaît », ou encore Louis de Funès dans « La Zizanie ». Auréolée de trois César et deux Molière, la grande actrice, ex-épouse de Renato Salvatori et mère de Giulia, leur fille, se plaisait sur scène comme sur le petit écran. C’était une personnalité populaire, accessible et humaine. Sa gouaille et son charisme ont fait d’elle une icône à laquelle on pouvait facilement s’identifier.

Le cinéma français est une nouvelle fois en deuil.

Karine Pousserot