Je poursuis ma lecture des aventures de Pendergast avec Le Grenier des Enfers, le deuxième volume qui est une suite immédiate de Relic, chroniqué ici.
Des meurtres mystérieux dans les sous-sols de Manhattan ! Deux cadavres mutilés sont repêchés dans les égouts de New York par la brigade fluviale... Les marques retrouvées sur les corps inquiètent les autorités... D'autant qu'au même moment une série de meurtres de sans-abri plonge la ville dans une psychose collective. Le criminel ? Ni un homme ni un animal... Le flegme et l'intelligence d'Aloysius Pendergast suffiront-ils à apaiser les esprits ? Son enquête mènera l'inspecteur du FBI dans un dédale de stations de métro désaffectées et de galeries souterraines... jusqu'au " Grenier des Enfers ", là où se cache peut-être le secret du monstre.
Tout commence par une terrifiante scène de plongée : un jeunot de la brigade fluviale de New York est envoyé repêché dans des eaux immondes un paquet d’héroïne…et tombe, en guise de cadeau de bienvenue, sur deux squelettes décapités…l’arrivée du Lieutenant d’Agosta, personnage récurrent de la série, lance l’intrigue et fait le lien avec Relic : les traces de morsures retrouvées sur les cadavres ne rappellent-elles pas étrangement les crimes qui ont terrifié le Muséum d’Histoire Naturelle de New York un an plus tôt ? Le lecteur de Relic fait d’ailleurs tout de suite le lien avec le dernier chapitre de ce premier volume, qui se termine sur un cliffhanger et laisse clairement attendre une suite…
L’enquête est très vite mise en place et comme toujours avec ces auteurs, l’intrigue avance à plein régime. On retrouve, en plus de d’Agosta, le journaliste Smithback, la chercheuse Margo Green, et bien sûr l’inspecteur Pendergast, qui fait dans Le Grenier des Enfers une entrée particulièrement fracassante et surprenante. C’est également la première apparition de Laura Hayward, que l’on retrouvera avec plaisir dans les tomes suivants.
Suite au meurtre de plusieurs sans-abris, les investigations se dirigent vers les sous-sols de la ville de New York, dans lesquels une société parallèle s’est mise en place, avec différents groupes qui ne se croisent qu’à peine ou rivalisent. La peinture de ce monde est réussie, évocatrice, étouffante, même si je n’en ai pas tellement goûté l’originalité pour avoir lu La Promesse des Ténèbres de Maxime Chattam, qui exploite lui aussi le monde new yorkais souterrain. Cependant, on reste un peu trop dans ce monde-là à mon goût : en fait, le rôle, majeur dans d’autres volumes, du Muséum d’Histoire Naturelle de New York est ici très léger et cela m’a un peu manqué (cela dit, il est totalement absent dans les Croassements de la Nuit, que j’ai adoré et que je chroniquerai bientôt…).
De plus, le dénouement se laisse un peu trop facilement deviner à mon goût (dès qu’on a l’habitude de ces auteurs du moins), et on sent que le personnage de Pendergast est encore en travail, il n’a pas toute la finesse qui le caractérisera ensuite…et le traducteur a choisi de lui faire tutoyer d’Agosta, ce que je trouve presque hérétique !
Bref, Le Grenier des Enfers offre un agréable moment de lecture, mais n’a pas du tout la force ni le côté ludique d’autres romans de la même série… à réserver aux aficionados de Pendergast qui ne veulent pas en perdre une miette !
Petit récapitulatif enfin des différents volumes des aventures de Pendergast… avec les liens vers les articles concernant ceux que j’ai déjà chroniqués…
- Relic
Trilogie Diogène :
- 1. Le Violon du diable
- 2. Danse de mort
- 3. Le livre des trépassés
- Croisière maudite
- Valse macabre
- Fever dream (parution en français à venir)