Camilla Läckberg écrit très rapidement: «Je ne suis pas du tout douée pour prendre un jour de congé, alors je continue toujours sans m’arrêter.»
Rencontre avec la romancière suédoise, véritable phénomène d’édition.
Anne-Sylvie Sprenger - le 05 mars 2011, 18h32
Le Matin Dimanche
Depuis son premier roman policier, «La princesse des glaces» en 2008, Camilla Läckberg caracole en tête des meilleures ventes. Un succès totalement inattendu pour cette jeune Suédoise travaillant alors dans une compagnie d’électricité. Les raisons de son succès? Peut-être cette façon si particulière d’entremêler les drames criminels aux soucis du quotidien. Au travers de son héroïne Erika, Camilla Läckberg parle aux femmes, du stress de la naissance du premier enfant, de l’épineuse question des tâches ménagères ou encore, plus douloureux, de la difficulté de tisser ce lien, que l’on dit si évident, entre une mère et son enfant…
Erika, justement, n’a jamais compris pourquoi sa mère était si distante avec elle. Dans ce cinquième opus, la romancière répond en partie à cette question avec le récit d’un sombre secret de famille avec, en toile de fond, les heures les plus sombres du nazisme. Mais qu’on ne s’y trompe pas: Camilla Läckberg, de nature rieuse, sait adoucir les drames avec un joyeux sens de l’humour. Elle est une auteure très humaine et nous le prouve encore en acceptant de se dévoiler un peu plus…
Ecrire des polars signifie écrire sur des choses horribles. Votre entourage vous perçoit-il toujours de la même manière?
J’ai beaucoup d’amis qui ont ri après avoir lu mon premier livre et dit: «Ouh la! Qu’est-ce qui se passe au monde dans ta tête pour écrire des choses pareilles?» Donc je suppose que je n’ai pas l’air d’une fille remplie de peurs et de choses horribles…
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