On sait depuis des mois que le weekend prochain sera décisif pour l'avenir de cette province autonome serbe que les tenants de la grande Serbie veulent conserver par leur vote alors que les indépendantistes veulent au contraire détacher au plus vite de sa terre mère.
Depuis un certain temps aussi, on sait qu'à l'ONU la Russie a oppoé son veto à la partition, alors que l'Europe penche plutôt en faveur de l'indépendance, les USA quant à eux y étant totalement acquis depuis longtemps. Situation explosive sur le terrain s'il en est, on craint notamment en Suisse un nouvel afflux de réfugiés.
D'autres sources citent même une date aux alentours du 10 février pour une déclaration d'indépendance unitatérale du Kosovo.
On imaginait une Europe parlant d'une même voix face aux problème d'un territoire qui actuellement est entouré de pays membres ou futurs membres de l'UE. Et bien non, à Bruxelles, on cacophone comme d'habitude, tel pays émettant des réserves, tel autre des craintes, tel autre encore on ne sait trop quelle critique. Le résultat de ce genre de marshmallow politique est que, comme d'habitude, les USA tirent leur épingle du jeu et dictent quasiment leurs conditions aux Serbes et aux Kosovars. Il n'aura pas non plus échappé à quiconque que Mladic et Karadzic n'ont jamais été livrés à la "belle" Carla del Ponte qui les a officiellement pourchassés des années durant de ses assiduités sans aucun résultat. Bizarre non, elle qui "réussit toujours tout" aurait-elle été politiquement influencée pour bien rater un truc ?
Qui donc se cache là derrière. à votre avis ? on vous le suggère en mille: les USA, qui n'aiment pas les Tribunaux d'exception, avaient négocié depuis longtemps leur impunité avec les Serbes contre une acceptation (même plus ou moins tacite) de l'indépendance du Kosovo.
On saura dans une quinzaine de jours si cette thèse est démentie ou non, mais en attendant, l'Europe a une nouvelle fois montré sa faiblesse internationale et la misère institutionnelle qui la bloque dans ses actes … et ses idées.
A changer au plus vite.