Pаpіllоn11 : pоème Syndrоme du rоі de pіque

Une montre à gousset qui n'est jamais à l'heure
Une boussole qui n'indique que le sens de mes erreurs
Un printemps que j'attends depuis trop longtemps
Une bouée qui au grée des marées a fini par couler
Un clignotant, du spectacle de l'amour l'intermittent
Un pas lourd, un tambour, un rebours , un éternel regret
Des fragments d'hébétude
Dans le miroir brisé de la solitude
Des silences en interlude
Dans le souffle d'un prélude
Le cri de mes yeux dans un mouchoir bleu
Le gris de ma vie dans un ciel lumineux
Un voilier dévoyé qui jamais ne pourra accoster
Un sexe géant dans ma lune d'adolescent
Un enfant jamais né dans une pluie d'été
Et une fleur séchée qui me pousse dedans
Des vents d'incertitude
Dans le choix d'une latitude
Des icebergs de désuétude
Dans un aspirateur d'altitude
Une rose plantée dans mon épine dorsale
Un cerveau troué qu'un aimant tale
Un acide jamais dissipé dans mes aubes bad trips
Un passé décomposé que j'anticipe
Un étang gelé où viennent patiner de noires pensées
Et cette vieille dame qui vient me ronger
un manque d'habitude
Dans le jardin des mes inquiétudes
La magnitude d'un frisson de plénitude
Se mesure à l'échelle de ce soupir qui exsude