Dans la Torah, tout le livre Debarîm (Deutéronome) se présente comme la dernière prédication de Moshe Rabbenou (Moïse), sauf le dernier chapitre qui raconte sa mort.
Moshe Rabbenou rappelle au peuple d'Israël le chemin parcouru, et lui donne ses dernières recommandations.
En 722 avant notre ère, le royaume du Nord a été balayé par l'empire assyrien.
Le compositeur de ce tehilim y voit la conséquence directe de l'oubli des Commandements de Dieu et de la retombée dans l'idolâtrie.
A l'heure, où, à son tour, le royaume du Sud est menacé, par l'empire de Babylone cette fois, le compositeur-prédicateur de ce tehilim, issu du nord, veut alerter le peuple d'Israël.
Il cherche à mettre en garde le royaume du Sud, s'il en est encore temps.
Il faut que le peuple juif retrouve la ferveur première, rompe avec toute forme d'idolâtrie, et revienne à la pratique fidèle des Commandements.
Un peu plus haut, cette nécessité est affirmée plus fortement encore, "Les paroles que je te donne aujourd'hui seront présentes à ton coeur : tu les répéteras à tes fils ; tu les leur diras quand tu resteras chez toi et quand tu marcheras sur la route... Quand tu seras couché et quand tu seras debout..." (Debarîm (Deutéronome) 6).
A tout moment, dans chacune de ses occupations les Juifs doivent rester attachés de tout leur être à ces Commandements qui ont été donnés pour notre bonheur.
C'est pour cela que nous portons les téfilines (en grec "phylactères").
Ce sont deux petits cubes de cuir noir que chaque Juif pieux attache par des lanières sur son bras gauche, au niveau du cœur, et sur sa tête au-dessus du front au moment de la prière du matin.
Dans ces petites boîtes sont roulés des morceaux de parchemin portant des paroles de la Loi.
Dans le téfiline du bras, il y a un compartiment comprenant un texte, Débarim (Deutéronome) 6, 4-6.
Dans le téfiline de la tête, il y a quatre compartiments comprenant quatre textes, Shemôt (Exode) 13, 1-10 et 13, 11-16 et Debarîm (Deutéronome) 6, 4-6 et 11, 13-21.
Dans le tehilim il est dit "Attachez-les à votre poignet comme un signe, fixez-les comme une marque sur votre front".
C'est dans le même esprit que l'on fixe au chambranle de la porte extérieure de chaque habitation, et à chaque chambranle des port des pièces sauf les pièces d'eau, une mézouza un petit étui qui renferme les textes, Debarîm (Deutéronome) 6, 4-9 et 11, 13-21.
On en trouve également accrochées aux portes de la vieille ville de Jérusalem, et quand on atterrit à Tel Aviv, on est accueilli dans l'aéroport par une grande mézouza, car un autre commandement du livre Debarîm dit "Tu les inscriras sur les montants de porte de ta maison, tu les inscriras à l'entrée de ta ville".
Ces commandements ont été donnés à Israël pour son bonheur.
Et chaque père en Israël doit inculquer cette conviction à ses fils en leur disant "Le Seigneur nous a ordonné de mettre en pratique toutes ces lois... pour que nous soyons heureux tous les jours, et qu'il nous garde vivants comme nous le sommes aujourd'hui" (Debarîm (Deutéronome) 6, 24).
Et à l'inverse la désobéissance aux Commandements fera notre malheur, "Aujourd'hui je vous donne le choix entre la bénédiction et la malédiction : bénédiction si vous écoutez les commandements du Seigneur votre D.ieu, que je vous donne aujourd'hui ; malédiction si vous n'écoutez pas les commandements du Seigneur votre Dieu, si vous abandonnez le chemin que je vous prescris aujourd'hui pour suivre d'autres dieux que vous ne connaissez pas".
D.ieu est en effet le seul maître d'Israël, mais contrairement au suzerain, si nous nous rebellons, D.ieu est plein de patience et de miséricorde et ne nous retire jamais sa protection.
C'est dans le même esprit que Rabbi Jésus a donné l'enseignement des Béatitudes.