Ces maritimes sont formidables. Alors qu'on les croyait totalement dépassés, à plus de 14 points de Biarritz en deuxième mi-temps, les joueurs de La Rochelle ont continué à envoyer du jeu, à attaquer tous les ballons. Non parce que tout était perdu, mais bien parce qu'il y avait un point à gagner, celui du bonus défensif.
Et ce point, ils sont allé le chercher dans les dernières minutes de la rencontre, échouant d'un rien (une transformation ratée) à ramener les deux points du match nul. Face à un BO un tout petit peu trop sûr de sa supériorité et de sa victoire, la Rochelle a su tenir le choc devant et envoyer sa cavalerie derrière. Certes, le jeu ne fut pas toujours très pertinent, mais comme le manque de lucidité fut partagé, La Rochelle ne décrocha jamais totalement, et fit même faire souffler un vent de panique sur Aguiléra, qui crû bien assister à un retournement total de situation.
Le salut des Rochelais passera-t-il par le jeu ? On le croit, à l'heure où les adversaires doutent (Brive, défait chez lui par Castres) ou restent fragiles (Agen). On constate que les jeux sont loins d'être faits pour la relégation entre ces trois équipes. Sans faire injure aux Agenais ou aux Brivistes, on aimerait assez que la constance don fait preuve La Rochelle à la fois en termes de niveau que de qualité de jeu soit récompensée. En tout cas, cette équipe fait plaisir à voir.
Le Stade Toulousain, lui aussi adepte du jeu de mains, s'est évertué à jouer jusqu'au bout pour arracher le bonus défensif à Anoeta face à Bayonne. L'Aviron était vêtu d'un maillot aux couleurs locales du club de football de San Sebastien. Fâcheuse coïncidence, les remous qui secouent les sphères dirigeantes évoque effectivement ce qu'on a (relativement) l'habitude de voir dans le mileu du football professionnel. Ce qui est certain, c'est que les joueurs Bayonnais ont quant à eux honoré quelques vertus du rugby : travail, solidarité et abnégation ont permis à la défense basque de ne pas céder devant l'ogre Toulousain.
On saluera au passage l'intelligence et la vista de Yoann Huget. Quand on le voit évoluer comme il le fit cet après-midi, on comprend que Marc Lièvremont veuille le sélectionner...et on comprend moins les prévention du sélectionneur vis-à-vis de Vincent Clerc, toujours au vu de ce match.
Le manque de réussite des buteurs Toulousains a sans doute contribué au succès Bayonnais, tout comme la relative inefficacité des attaquants rouge-et-noir, balle en main. On s'est beaucoup passé la balle, côté Toulousain, mais sans résultat. Jusqu'à la dernière minute et une énième offensive, finalement menée à son terme par Vincent Clerc.
Deux matchs, et deux équipes qui ont perdu en ayant beaucoup joué. Mais le point de bonus rapporté par les deux formations comptera sans doute, à l'heure du bilan final.