Poème écrit devant la Tour Eiffel et le dôme des Invalides pour un couple d'amis récemment mariés.
C’est la rue des cascades qu’un filet d’eau traverse
Qui serpente tout devant prolongeant deux longues ombres
Que le soleil naissant dirige comme une herse
C’est deux mains qui se tiennent au milieu des décombres.
Et le courant embrasse l’aspérité du sol
Qui déroule sous vos pieds la terre chérie des hommes
Qu’une vague toute bleue rafraîchit jusqu’au col,
La couturière marine habillant vos deux pommes
De la crème de la mer, des cristaux tout salés.
Sur vos dômes les algues s’entremêlent et parfument
La rivière et le souffle qu’une étoile a bercés,
La lumière diffractant vos belles bouches qui fument.
Le brasier se consume, l’océan n’y peut rien
Et ça brûle et ça danse, et le soleil sourit
D’embraser deux visages et d’effleurer un lien
Qu’un rayon d’outre-tombe a scellé sur un lit.
C’est dans un tourbillon que la grâce vous entraîne,
Une ronde, une danse, les profondeurs soulèvent,
Tenant chacun la main du Marin qui déchaîne
Et qui plonge vos deux êtres dans les joies qui se lèvent.
VV
2 mars 2011