Les Oiseaux noirs de Massada est le deuxième roman d'Olivia Elkaim. Le premier, Les Graffitis de Chambord avait obtenu le prix Montalembert et la bourse Thyde Monnier de la Société des gens de lettres.
Nous sommes à Paris, fin août 2008, Klara est une jeune chanteuse de cabaret. Elle est ashkénaze, avec une mère absente et une grand-mère qui évite toutes questions sur son passé. Klara n'est qu'une petite chanteuse de cabaret jusqu'au jour où un producteur la repère dans un cabaret. Il lui propose de jouer dans sa comédie musicale, en Israël. Sauf que cet homme, Ron, a une famille, et elle, va en tomber amoureuse. Parallèlement, nous allons connaître la vie de Mouna, sa grand-mère juive. Une vie dans les années 40, une vie dans une famille juive. Mais aussi une histoire où les amours de jeunesse marquent toute une vie. Un amour de jeunesse qui nous emmènera dans la résistance.Nous sommes sur trois générations, dont celle du milieu absente, et où celles qui l'entourent sont très proches l'une de l'autre, et le point commun étant une histoire d'amour inoubliable.
Je qualifierai ce roman, de beau et émouvant. J'ai été touchée par les personnages. Mouna et Klara, une grand-mère et sa petite-fille, finalement très proches, le sont également dans leurs histoires d'amours. Mouna est extrêmement attachante. On a envie de les aider, de les consoler dans leur tristesse. L'histoire est belle, les personnages aussi. On voudrait que leur tristesse cesse, mais on ne veut plus se séparer de ces personnages. J'ai aussi beaucoup aimé les dialogues. Des phrases qui marquent. Des dialogues où les personnages ne parlent pas pour ne rien dire. Un roman que je vous conseille vivement. Et je ne manquerai pas de vous rappeler que le premier roman d'Olivia Elkaim, Les Graffitis de Chambord est sorti en poche récemment, et qu'il est aussi beau que celui-ci.
Les Oiseaux noirs de Massada est sélectionné pour le prix Ouest France-Etonnants Voyageurs, à Saint Malo, et pour le prix du meilleur roman adaptable au cinéma, à Saumur. Bonne chance ! Il le mériterait.
"Oui, Klara avait des origines allemandes, lointaines, trop lointaines pour qu'elle les connaisse, des origines qui se logeaient dans le "K" de son prénom. Mais sa grand-mère n'en parlait jamais. Elle avait passé de nombreuses années en Algérie juste après la Deuxième Guerre mondiale. Elle avait épousé là-bas un milord en costume blanc qui portait des cravates en soie tricotée et se promenait à moto. Son grand-père. C'était à peu près tout ce que Klara savait. Mouna avait toujours éludé les questions que sa petite-fille lui posait." {Page 19}
QuadrAttitude, Ma petite librairie, My Boox, mais aussi RTL, le BSC news et le CCLJ en parlent.Rare sont ceux qui n'ont pas été touchés.Rare sont ceux qui ne seront pas touchés.
Vous pourrez rencontrer Olivia Elkaim au Salon du livre de Paris, vendredi 18 mars, sur le stand Grasset et Fasquelle (N04) de 18h30 à 19h30, et sur le stand J'ai lu (K54) de 20h à 21h.