La Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe, a annoncé vendredi la clôture d’une enquête antitrust impliquant certains grands studios d’Hollywood et portant sur des contrats passés dans le cadre de la numérisation des cinémas en Europe.
Bruxelles craignait que les films indépendants ne puissent plus être distribués dans les salles équipées en numérique, suite à des contrats signés pour financer ces équipements entre leurs installateurs, les exploitants de cinéma et les grands studios.
Elle avait donc ouvert une enquête préliminaire pour possible violation des règles européennes de la concurrence.
“Comme les majors concernées ont modifié ces contrats, tout finit bien, comme dans un bon film”, a indiqué une porte-parole de la Commission, Amelia Torres, lors d’un point de presse.
Ces modifications vont “permettre aux spectateurs de regarder à la fois les grosses productions hollywoodiennes et les films d’art et d’essai et à petit budget grâce à la technologie la plus récente”, s’est également félicité le commissaire à la Concurrence, Joaquin Almunia, dans un communiqué.
Bruxelles estime que la moitié des salles de cinéma européennes, soit environ 18.000, passeront au numérique d’ici fin 2012.
Cette technologie permet aux distributeurs de faire des économies car les copies numériques coûtent moins cher que les copies traditionnelles sur pellicules. Elles garantissent aussi une qualité plus élevée et constante dans le temps.
Mais le prix des installations nécessaires pour les projeter est beaucoup plus important, et même rédhibitoire pour certaines petites salles.
Dans un rapport publié l’an dernier, la Commission s’était d’ailleurs inquiétée d’une révolution numérique à deux vitesses dans les cinémas européens, qui bénéficierait surtout aux multiplexes et aux grosses productions américaines.
(4 Mars 2011 – Afp)
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