Au Comptoir des Politiciens, nous ignorerons ces considérations essentiellement politiques et mercantiles pour centrer notre analyse sur l’essentiel, à savoir l’impact des oreillettes dans la course cycliste, en résumé, le sport.
Pour rappel, depuis 3 ans environ, l’Union Cycliste Internationale souhaite interdire le port des oreillettes par les coureurs cyclistes. Ces oreillettes permettent au directeur sportif de transmettre à ses coureurs, depuis sa voiture, toute information qu’il juge utile et quasiment en temps réel. D’un point de vue tactique, ces oreillettes sont d’autant plus importantes que le directeur sportif a, dans sa voiture, une télévision embarquée lui permettant de suivre la course en direct comme tout téléspectateur et donc de tout voir ou presque dans le peloton.
Le résultat de ce « progrès » est, avec le recul de plusieurs années, apprécié différemment selon les parties et personnes et aucune majorité ne semble, à ce jour, se dégager.
Essayons donc de comprendre…
Ceux qui sont pour
Les directeurs sportifs, dans leur majorité, défendent l’oreillette car il s’agit d’un instrument leur permettant d’asseoir leur autorité sur l’équipe et être le véritable stratège d’une course en perpétuel mouvement ; le pouvoir c’est l’information, c’est bien connu…
Restent enfin les sponsors, que l’on entend peu à l’exception de ceux investis dans la question : on pense à Motorola dans les années 90, à l’origine du développement de l’oreillette, et aujourd’hui à Garmin, qui teste de multiples solutions technologiques de compteurs et oreillettes intelligents via leur système de GPS.
Ceux qui sont contre
Chez les directeurs sportifs, c’est beaucoup plus rare mais certains rappellent que leur travail est à 90% fait avant la course elle-même, lors des stages d’avant saison (entraînement et reconnaissance des parcours) et à l’occasion des briefings du matin (tactiques et psychologiques) précédant la course.
Enfin l’Union cycliste Internationale (UCI), l’autorité qui édicte les règles du sport cycliste, souhaite elle aussi une suppression progressive de l’oreillette dans le cyclisme.
Alors quoi ?
Oui les arguments apparaissent, à première vue, bons et légitimes, d’un côté comme de l’autre. Nous allons donc soumettre la question à notre expert du cyclisme (ancien professionnel dans les années 60) puis, à la lueur de son analyse et des points de vue des uns et des autres, prendre partie sur cette question épineuse, de manière claire et franche et proposer une solution !
Rendez-vous donc demain cher lecteur !