Etat chronique de poésie 1150

Publié le 05 mars 2011 par Xavierlaine081

1150

Je t’ai offert une parenthèse dans mon sommeil

J’ai accueilli tes larmes et le vide qui les accompagne

Monde perdu qui n’offre à sa jeunesse

Que diagnostic misérable

Foi en molécules plus nocives que le mal

.

Que cherchais-tu en ces instants de faiblesse

Sinon l’approbation qui n’est que forme du même jugement

.

Je n’avais que mon oreille à tendre

Sans rien juger de ce qu’elles entendaient

.

C’est cela

Ecouter

Entendre

Sans rien dire

Attendre que le calme s’en vienne

Comme il était parti

*

Qu’est cette humanité

Qui ne sait que dire oui ou non

Rejette ce qu’elle ne sait entendre

N’approuve que ce qui est acquis

.

Tant qui dorment sur leurs deux oreilles

Pendant que toi

Seul dans la nuit noire

Tu pleures sur cette vie perdue

.

Vie brisée aux murs de surdité

Noir de l’autoportrait

Au monde virtuel

Qui accueille tes derniers rêves

.

Rien de palpable ne t’est offert

Sinon le vide abyssal

Le vertige absolu

D’être

Derrière tes barreaux moléculaires

*

Point de rêve hors l’horizon chimique

La lente perte du sens

Les silences complices

Les refus bâtis sur certitudes éculées

.

Je n’ai rien d’autre à t’offrir que mon silence

Traversé de ma propre fièvre d’exister

.

Manosque, 27 janvier 2011

©CopyrightDepot.co 00045567