Dans un entretien accordé au Washington Post, Alexandre Loukachenko déclare, avec morgue et un certain sens de la formule qui force le respect (ceci dit sans aucune accointance avec le régime biélorusse) :
Pourquoi avez-vous violé les accords que nous avions conclus en 1994? Vous aviez promis de ne jamais appliquer de sanctions économiques contre la Biélorussie. Votre président a pourtant signé ces documents. Je ne vais pas jouer à des jeux politiques ni avec les Américains, ni avec les Européens. Vos politiciens se sont avérés malhonnêtes. Si vous voulez coopérer avec nous de façon adéquate, nous y sommes disposés. Si vous ne le voulez pas, nous nous passerons de vous. Vous avez une démocratie pour la Russie et la Biélorussie, une autre pour l'Union européenne, une troisième pour la Chine, une quatrième pour l'Iran et le Venezuela, une cinquième pour Israël, et une sixième encore pour les pays arabes. Voilà votre démocratie.L'ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, n'aurait pas mieux dit ! Sacrée fibre diplomatique... A l'issue de la réunion du Conseil des ministres de l'Union Russie-Biélorussie du 2 mars, le Premier ministre russe Viktor Zoubkov a estimé que les sanctions économiques de Washington contre la Biélorussie étaient "inadmissibles".