Victor Hugo écrit au colonel Charras à Bruxelles (aout 1852):
« Depuis que je suis ici (en exil, à Jersey), on m’a fait l’honneur de tripler les douaniers, les gendarmes et les mouchards, à Saint-Malo.
Cet imbécile (Napoléon le Petit, -alias Louis-Napoléon-) hérisse les baïonnettes contre le débarquement d’un livre (sans doute LES CHÂTIMENTS)
…(Louis-Napoléon) le misérable n’étant cuit que d’un côté, je le retourne sur le gril.
….Il faut se presser, car le Bonaparte me fait l’effet de se faisander. Il n’en a pas pour longtemps. L’Empire l’a avancé. La Montijo l’achève. Donc, il faut nous hâter. »
Et : « La satire sape et détruit ; l’épopée entraîne…Ce n’est pas avec de petits coups qu’on agit sur les masses. J’effaroucherai le bourgeois peut-être ; qu’est-ce que cela me fait si je réveille le peuple. »
Et : « …j’accepte l’âpre exil….
Si l’o n’est plus que mille, eh bien ! J’en suis. Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;
S’il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là ! »