Tentative d’attentat contre le président de la HAT avant-hier du côté des marais Masay ! Depuis le temps qu’on bassine les malagasy avec les bombes artisanales qui n’explosent pas ici et là, le commun de la population d’Antananarivo ont mis cette explosion de bombe sur le compte des précédentes. Car comment s’inquiéter si auparavant aux infos télévisées on pouvait voir des policiers montrer des supposées bombes artisanales aux journalistes les tenant à pleine main sans grande précaution, cigarette aux lèvres ? Le commun des artificiers de formation aurait sauté au plafond pour pareil espièglerie. Mais cette fois-ci c’est différent, la bombe a explosée bien que n’ayant pas fait de victime et elle a justifié le déplacement de toutes les grosses pontes du pouvoir en place, poussant chacun à la chansonnette pour étaler des théories, des recommandations, des remarques, des remontrances, des condamnations de cet acte. Il faut dire que tout le monde a été pris de court, avec les menaces mémères des pétards mouillées des années précédentes chaque responsable se sentait à l’abri d’éventuel attentat effectif.
Un observateur de la vie politique avait bien prédit qu’à partir de cette tentative avortée de retour au pays de Ravalomanana Marc les donnes politiques allaient être changées dans la Grande Ile, il ne croyait pas si bien dire ! Le scénario « dos-à-dos » s’est intensifié entre les deux antagonistes, la violence est montée d’un cran, les arrestations ont repris de plus belle. Mais bon, ce doit être dans l’ordre des choses en politiques pour que ça se passe ainsi. Il faut dire qu’on est à l’école de la politique actuellement pour patauger ainsi à trouver une issue à cette supposée crise qui paralyse le pays. La grande crainte qu’on puisse avoir c’est que cette crise, au lieu de paralyser se mette à … secouer le pays ! L’alerte est donnée avec cette bombe qui a réellement explosée contre une personnalité éminente de la transition. Alerte à ne pas prendre à la légère car ça pourrait entrainer vers une spirale de violence à terme. Apparemment on assiste à un rééquilibrage des forces en présence à ne pas s’y tromper, démonstration à l’appui. La déclaration, mercredi, de l’ancien président Zafy Albert de vouloir mettre en place une nouvelle transition, en contestation du pouvoir de M. Rajoelina n’arrange pas non plus les choses, loin de là.