Plusieurs articles parus ces dernières semaines font à la fois état d'une diminution des adoptions, mais insistent également sur l'évolution de l'adoption et la nécessité de réaliser des adoptions de qualité, c'est-à-dire clairement réglementées. Ce que j'ai pu retrouver aussi dans l'intervention de l'Ambassadeur Monchau à Dijon à la JER (ici).
Un premier article sur la baisse constante des adoptions en Suisse : "Au niveau mondial, la demande pour des enfants en bonne santé et adoptables légalement dépasse largement l’offre, explique Marlène Hofstetter, de l’ONG Terre des Hommes, dédiée à l’enfance.(...)
«Depuis la Convention de La Haye, de nombreux pays ont amélioré leurs structures et leur législation et ils trouvent des solutions domestiques pour leurs orphelins, explique-t-elle. Mais comme la demande reste importante, les pays-cible placent désormais la barre très haut en termes d’âge, de santé ou de revenu des requérants, afin de limiter la demande» (...)Marlène Hofstetter estime que l’état d’esprit des futurs parents adoptifs doit changer. «Le défi, pour l’avenir de l’adoption, c’est d’éveiller la conscience des parents sur les enfants qui ont réellement besoin d’être adoptés, soit des enfants un peu plus âgés, qui souffrent de problèmes de santé ou d’un handicap».Un deuxième article décrit la diminution importante des adoptions en Belgique en 2010: "Les adoptions d'enfants étrangers par des parents belges ont reculé de près de 10% l'année dernière, passant de 481 en 2009 à 436 en 2010"Enfin, un dernier article commente les adoptions 2010 aux USA ." Il y a eu moins d'adoptions internationales en 2010 qu'il n'y en a eu depuis 1995: 11.059, en baisse d'un maximum de 22.884 en 2004. La plupart de ces enfants provenaient de la Chine (3401), Éthiopie (2513), Russie (1082), et la Corée du Sud (883). Il n'y a pas manque d'intérêt des familles adoptives, et pas moins d'enfants ayant besoin de familles. Ce qui est clair, c' est que le gouvernement des États-Unis a accru ses efforts pour mettre fin à la traite des enfants dans les pays qui envoient un grand nombre d'enfants aux États-Unis pour adoption, et ces efforts accrus signifient à la fois moins d'adoptions corrompues, et moins d'adoptions tout court. (...) les perspectives de l'adoption internationale peuvent paraitre sombres, mais tous les parents adoptifs devraient accueillir favorablement les changements qui ont conduit à cette baisse et à un nombre probablement encore plus faible dans les années à venir. Il y a toujours des enfants dans d'autres pays qui ont des besoins peu susceptibles d'être résolus sans l'aide internationale. Mais il y a aussi ceux qui sont prêts à tirer profit de ces enfants, et leurs victimes se trouvent des deux côtés de l'océan qui séparent les enfants adoptés de leur pays de naissance. Les lois et règlements qui visent à réduire cette spéculation sont loin d'être parfaits, mais ils sont mieux que l'alternative du Far West, et certainement mieux que de se demander, longtemps après les faits, si votre enfant bien-aimé a laissé une famille en deuil derrière."