Le taux de chômage officiel (mesure U-3 du Bureau du travail américain) est retombé à 8,9 % en février contre 9 % en janvier alors que la mesure élargie (U-6) régresse de 0,2 % sur un mois à 15,9 %.
Les créations d'emploi attendues à 185 000 par le consensus des économistes ressortent à 192 000, bénéficiant du retour d'un bon niveau de créations dans les services à plus de 150 000 et de la fin des conditions climatiques exceptionnelles en janvier qui avaient paralysé une partie de l'activité.
Compte tenu de la destruction de 30 000 postes dans le secteur public, les créations d'emplois du secteur privé dépassent donc largement la barre des 200 000 mais la répartition de ces destructions traduit toujours une tendance structurelle difficile pour les finances publiques des États et des collectivités locales.
Alors que Washington et l'État fédéral accroissent encore leurs effectifs hors services des postes (+ 7500), les saignées continuent au niveau de chaque état de l'Union (-12 000) et surtout des administrations locales (-18 000), ces dernières présentant près d'un demi-million de destructions sur un an.
Autres lourdeurs persistantes, le secteur financier ne redécolle pas et le commerce de détail enregistre à nouveau des destructions d'emplois (- 8000) dans le secteur de la consommation.
Avec les questionnements sur la situation libyenne et les effets d'une éventuelle intervention internationale, cette publication ajoute à l'incertitude ambiante aux côtés des bons indicateurs d'activité publiés plus tôt dans la semaine, ces éléments allant plutôt dans le sens d'une diminution des mesures exceptionnelles de soutien mises en place par la Fed ce, au lendemain de l'annonce par la BCE d'un possible relèvement de taux dès le mois prochain, mesures qui pèsent sur le loyer de l'argent pour les banques et les taux d'intérêt de manière générale.
Sur le plan décisionnel, la figure de creux (ETEI ci-dessous) vue dans notre dernier point graphique qui offrait un potentiel limité de retour sur les plus hauts montre une nouvelle fois le manque d'entrain des acheteurs et un fléchissement qui s'est joué très tôt sur le niveau d'invalidation qui était à suivre.
Dans une tendance des plus incertaines à court terme, la zone du gap du 22 février reste pour les prochaines séances le niveau pivot privilégié pour les prises de positions à (très) court terme, dans l'attente d'un signal de sortie à moyen terme.