Photo Philippe Nadel/RFI
Il n’avait pas de barbe ni rien d’un extrémiste. C’était un homme sans histoires de 49 ans qui travaillait dans une compagnie pétrolière à Benghazi. Ses fenêtres donnaient sur l’immense camp militaire Fadhil fortement retranché. Juste sous ses fenêtres les pro-Kadhafi de ce camp venaient massacrer les contestataires. Aussi le 20 Février ce père tranquille chargea des bonbonnes de gaz et des explosifs utilisés par les pêcheurs dans sa kia optima de 2007, abaissa son siège pour éviter au maximum les tirs, et lança le véhicule vers le portail principal de la caserne.Sa voiture créa la brèche par laquelle les insurgés pénétrèrent pour prendre le camp et ainsi la ville de Benghazi.