1. Les rebelles ne veulent pas de nous (voir photo)
2. Khadafi, lui, veut de nous, puisque ça justifierait ses délires sur la défense de la Libye contre des envahisseurs étrangers.
3. Pourquoi en Libye et pas au Zimbabwe ? Ou en Chine ? La gauche signale, et elle n’a certainement pas entièrement tort, qu’une intervention sélective contre Khadafi serait comparée, dans tout le monde arabe, avec le support de l’occident pour les régimes en place en Irak et au Bahreïn, et à leur répression à l’arme à feux contre des manifestants. Pourquoi adopter une politique qui coûterait du sang et du trésor tout en nous rendant impopulaires ?
4. Nous n’en avons pas les moyens. L’Europe a perdu sa capacité militaire planétaire il y a bien longtemps, le Royaume-Uni est en plein en train de couper dans la Royal Navy et de retrancher de vastes morceaux de la RAF. Les Américains ont toujours cette capacité, mais ils ont jeté un millier de milliards de dollars par la fenêtre dans le sauvetage de l’économie, et un autre millier de milliards dans l’invasion de l’Irak. Comme dirait l’autre, un millier de milliards par ici, un millier de milliards par là, et sans s’en rendre compte, on finit par parler de vraies sommes d’argent.
5. Nous n’avons pas d’intérêt particulier dans cette affaire. La Libye n’est pas une de nos anciennes colonies ou un de nos anciens protectorats, et nous n’avons pas de liens spéciaux avec elle. Pourquoi faire de ses problèmes, nos problèmes ?
6. La base la plus costaude pour une amitié avec les nations arabes, c’est de laisser émerger des régimes réellement représentatifs, des régimes qui clairement réussissent par eux-mêmes, un argument qu’avance de façon convaincante ce blogueur libyen.
A propos, laisser les Libyens réussir par leurs propres moyens c’est les laisser juger leurs anciens chefs selon leurs propres normes. Nous devrions laisser tomber l’idée de trainer Khadafi devant la cour internationale, un organe qui personnifie tout ce qui ne va pas dans l’ordre actuel du monde.
Repris du blog de Daniel Hannan hébergé par le Telegraph, avec son aimable autorisation.