A peine condamné pour propos racistes, et s'abstenant de faire appel pour se dresser en victime de ce qu'il appelle le "politiquement correct", et qui n'est semble-t-il, pas la même chose que nous, Eric Zemmour est présenté comme une star par Jean François Copé, et reçu sous les acclamations par les députés UMP pour un discours où il persiste et signe :
Voir cette video ici.
En voici quelques extraits :
.[[[...].lutter contre la judiciarisation liberticide du débat démocratique
Vous avez déjà supprimé la HALDE, il ne faut pas vous arrêter en si bon chemin, ….[...].. il faut maintenant supprimer l'action pénale pour les associations anti-racistes, et pendant que vous y êtes, supprimer aussi leurs subventions, ….[...].. supprimer la notion d'incitation à la haine raciale et à la discrimination, concept flou qui n'a pas la rigueur juridique de la bonne vieille diffamation, supprimer les lois mémorielles, ….[...]...supprimer toutes les lois sur la discrimination qui prennent les problèmes de l'intégration à l'envers, ce qui donne à la société française la « fièvre cafteuse », ….[...]..effacer quarante ans de miasmes égalitaristes et communautaristes, et revenir à la belle république de Jules Ferry à de Gaulle ]]]
(Mais qu'est ce que Jules Ferry et de Gaulle viennent faire dans cette galère ? Note de JdB)
Juste que cet individu est un dangereux asocial, qui ne rêve que de loi de la jungle et de triomphe du plus fort et/ou du plus tordu, en pensant que dans un tel contexte, il faut faire abstraction de tout sens civique et être juste assez malin, arrogant et indécent pour se retrouver toujours du côté du manche comme un chat retombe sur ses pattes.
Le plus regrettable, c'est que cette propension à se jeter des poubelles à la tête gagne du terrain. Elle s'inspire de l'Amérique, cette civilisation sans histoire et sans pitié, où l'amendement n°1 de la constitution, indûment pris à la lettre, dit :
- Constitution d'ailleurs étrangement appliquée lorsqu'on entend le nombre de références à dieu dans les discours des élus américains, président compris, lequel prête d'ailleurs serment sur la bible lors de son investiture... Si ce n'est pas là "l'établissement d'une religion", il faudra m'expliquer ce que c'est au juste...
Le problème de ce texte, écrit au Siècle des Lumières dans un esprit de liberté et d'émancipation, est qu'il n'a pas été rédigé par des juristes, et que son caractère généraliste permet des lectures biaisées qui conduisent à des abus et des détournements de son sens premier.
(god hates america, god hates fags, etc...) Aujourd'hui, ses sites ne fonctionnent pas, je voulais vous les indiquer pour consultation.... (auraient-ils des ennemis ? ), vous trouverez donc ici tout sur cette étrange secte.
On me permettra de douter que les rédacteurs de la Constitution américaine de 1791, dont ce pasteur exploite le premier amendement, ait voulu qu'au nom de cette « liberté chérie », des millions d'Américains à travers les âges soient lynchés comme dans Brokeback Mountain, ou que des milliers de jeunes gens se suicident parce que leur homosexualité a été révélée...
http://brethmas.blogspot.com/2010/03/315-les-morts-utiles-et-les-morts.html
http://brethmas.blogspot.com/2010/10/352-les-amours-imaginaires-suicides.html
http://www.youtube.com/watch?v=BqxYxo4bjOM
Je vois un rapport évident entre ces lectures malignes et ces récupérations pernicieuses de notions et de textes écrits dans de grands élans libertaires au siècle des lumières et l'usage détourné que les autoritaristes veulent en faire aujourd'hui.
Les Girondins disaient : « Liberté, que de crimes on comment en ton nom », ce à quoi les Montagnards répondaient : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».
Entre les deux naviguent les Zemmour et les pasteur Phelps.