L’histoire du groupe a tout de suite commencé fort notamment grâce aux tubes « Salva mea » en 1996, « Insomnia » l’année suivante, ou encore « God is a DJ » un an plus tard encore.
Forever Faithless The Greatest Hits reprend en 2005 tout le parcours de ce groupe que tout le monde connaît mais a sûrement, en tout cas en France ou sur le continent, assimilé à ce qui était encore la dance en cette fin des années 90.
La compilation s’ouvre assez logiquement par « Insomnia » et ses 8’30 minutes presque aussi entêtantes que les paroles de Maxi Jazz (c’est lui sur la pochette…) : « I can’t get no sleep ».
« Mass destruction » est plus proche de nous : sorti en 2004, l’on comprend aisément le ton ; les paroles sont cette fois-ci plus pertinentes, jouant sur les sonorités et l’apparente naïveté de la musique.
« God is a DJ » : l’origine du titre donné au morceau provient tout simplement du guitariste ayant un jour porté un t-shirt portant cette inscription.
« Don’t leave » dépareille un peu arrivé ici, et pourtant il s’agit d’un morceau tiré du premier album qui incluait donc « Insomnia » : changement d’ambiance, de sonorités, de voix… et vous reconnaîtrez (peut-être) celle de Dido en fond ! À l’époque, personne ne la connaissait. Cependant, sachez que son frère fait tout simplement partie de Faithless, d’où sa présence ici.
Plus loin, de « Muhammad Ali » à « I want more » (qui inclut un sample vocal de Nina Simone), vous passerez de morceaux légers, presque pop, à d’autres plus sombres, davantage calibrés club, notamment « We come 1 » qui est peut-être mon préféré des seize du disque, avec des accents clairement house.
Du côté des apparitions, « One step too far » est une véritable collaboration avec Dido, qui travaille avec le groupe depuis les débuts mais voit ici sa participation enfin à la hauteur de la chanteuse mondialement connue qu’elle est devenue. De même, une certaine Estelle (rappelez-vous son duo avec Kanye West) chante sur « Why go ? »
Pour les curieux, au dos du disque figure une autre photo sur laquelle Maxi est accompagnée, non pas de Dido, mais de la chanteuse du groupe Sister Bliss (tiens, comme le tatouage que l’on voit sur le dos du chanteur). À la sérénité froide, presque glaciale même de la couverture, répond cette seconde image du « couple » mixte à plus d’un égard et tellement touchant. Deux illustrations exactement à l’image de la musique de Faithless, tantôt agitée et noctambule, tantôt apaisée et emprunte d’une sagesse dénudée. Sans être un incontournable, c’est un très bon disque, grâce à quelques moments parfaitement sublimes (« Salva mea » et ses dix minutes endiablées) et surtout à l’aura de Maxi Jazz et à sa communion autant avec Sister Bliss qu’avec l’auditeur.
Et pour ceux sur qui les chiffres ont de l’impact, Forever Faithless fut l’un des disques les plus vendus au Royaume-Uni en 2005.
(in heepro.wordpress.com, le 04/03/2011)
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