L’écriture d’Olivia Elkaim est à la fois simple et profonde. Les phrases sont courtes et les images, elles, sont longues. Elle a cette capacité à nous faire voir les lieux dont elle parle, à nous faire vivre les sentiments qu’elle décrit et à nous faire aimer les contradictions et les passions de ses personnages.
Avec ces deux romans, Olivia Elkaim s’interroge avec sensibilité, intelligence et légèreté sur ce qui fait notre identité, sur la transmission ou plutôt sur l’absence de transmission dans une famille. L’autre personnage principal de ses romans est le non-dit, le secret qui s’insinue et qui entraîne aussi la perte de mémoire et d’identité. Les deux romans sont à la fois complémentaires et différents, les « Graffitis » sont noirs quand les « Oiseaux » sont porteurs d’espoir.
A 35 ans, Olivia Elkaim est un auteur en devenir qui est déjà empreinte d’une grande maturité littéraire. Bien loin de certains auteurs français en vogue qui ne pensent qu’à leur nombril. Elkaim crée des mondes, des personnages et nous raconte les interrogations humaines. Il faut la lire !
En exergue cette belle phrase de Kundera, l’un des auteurs favoris d’Olivia Elkaim, “Le nom est une continuité avec le passé et les gens qui n’ont pas de passé sont des gens sans nom“.