Mais quand les notes de dégustations sont prises, il me reste quelques gorgées à savourer... le plus souvent après une belle respiration lente... je me mets assise, les yeux fermés, et je respire... en comptant pendant l'expiration, puis pendant l'inspiration...
Le thé est alors presque frais mais bon et plein de saveurs.
J'avais eu la même impression avec un autre oolong de Taïwan, le Tung Ting Shan. Ici pas d'écœurement possible toutefois.
Et j'en profite un peu pour que mes pensées, qui ne s'arrêtent pas et prennent de l'ampleur (et même une forme de construction par écrit, recherche, lecture, action) en temps normal, fuient doucement, apparaissent et ne restent pas emmêlées mais coulent.
"Le maître bouddhiste japonais Taisen Deshimaru, qui a popularisé la pratique du zen en Europe à partir de la fin des années 1960, avait coutume de comparer l'esprit de chacun de nous à un verre d'eau boueuse. Il suffit, disait-il, de poser ce verre sur une table sans l'agiter pour que le liquide se décante: la boue tombe au fond du verre, l'eau s'éclaircit. La méditation, ajoutait-il, agit de la même manière: quand on cesse d'agiter notre esprit, les pensées lourdes se déposent au fond, et l'eau de la conscience se clarifie." (extrait de "Petit traité de vie intérieur" de Frédéric LENOIR)