Eels réaffirme son talent sur la scène du rock indépendant. Dans une compilation : Useless trinkets, sortie dernièrement, il regroupe tous ses meilleurs succès, des inédits et des live incontournables.
Qui se cache derrière le « E » de Eels ? Un homme assez sauvage et mystérieux, Mark Oliver Everett. Après deux albums solos sous ce pseudonyme, ce dernier fonde un petit groupe en 1995 du nom de Eels (anguille pour les non-anglophones), s’entourant de musiciens aux influences diverses et variées selon les albums. Projeté au top des ventes avec l’album Beautiful freak sorti 1996, le groupe enchaîne les succès.
Mais on connaît surtout Eels pour sa participation à de nombreuses bandes originales de films : American Beauty, Scream 2, Road Trip et surtout les trois volets de Shrek. Et oui la voix légèrement cassée qui chantonne « My beloved Monster, we go everywhere together » c’est lui !
Aujourd’hui, il sort une compilation de deux volumes regroupant cinquante chansons, avec live, remix et inédits. De 1995 à 2007, une carrière bien remplie dont Eels résume, dans ce coffret, les grands tournants et dévoile les versions non-enregistrées. Un délice pour les fans, une occasion de mieux connaître pour ceux qui découvrent.
Le premier volume regroupe plusieurs versions de Novocaine for a soul, l’un de leur premier tube, notamment une, façon R2D2, assez rigolote. Idéal dans la playlist d’une soirée ! Le fameux My beloved monster, est aussi présent au rendez-vous, sous toutes les coutures. Plusieurs versions également d’E’S Beautiful, dans le deuxième volume : façon country-électro, ou petite touche irlandaise dans un live à Town Hall, avec un violon remarquable.
Eels c’est aussi une voix envoutante, légèrement mélancolique, qui se révèle parfois, lors des live, détonante, comme dans I like birds ou I put a spell on you. De bonnes surprises donc. Et surtout un mélange de style : trip hop, électro, rock, qui fait la richesse de ce groupe indémodable. Un artiste qui a apporté une œuvre très riche au rock indépendant et qui est loin de partir aux oubliettes. Un artiste encore, qui nous fait rêver et va même jusqu’à nous proposer une valse très peace avec un clown dans Waltz of the naked clowns.
Pas de fumette derrière tout ça je vous rassure. Juste une imagination et une créativité débordantes et une musique toujours ouverte à toutes les influences.
Cette compilation, loin d’être comme tant d’autres le fruit d’une commercialisation à outrance, est un vrai trésor. Un indispensable dans votre discothèque.
A ne rater sous aucun prétexte le 18 février prochain au Bataclan à Paris ! Si jamais vous loupez le coche, il repasse le 25 mars à la Cigale ! Ruez-vous sur les places, elles partent comme des petits pains !
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Photo prise sur le Myspace de Eels
Nathalie Tissot
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