Qu’est-ce que l’homme ? - Qu’est ce que le Droit naturel ? – La vie en société fonde-t-elle des droits innés ? – Comment passe-t-on de la prédation à l’échange ? - Quels sont les principes d’un droit humain ? - Qu’est ce qu’une économie de services mutuels ? – L’économie n’est-elle pas le champ de bataille des intérêts ?
Par Raoul Audouin
Parler de mécanismes, de courbes, n’est qu’un moyen commode pour indiquer que les transactions — bien que diverses en volume et en prix pour chaque personne — évoluent toutes dans un certain sens quand les conditions matérielles et psychologiques se modifient. Il y a d’autant moins « mécanisme » que, dans chaque transaction, les individus peuvent obéir à des mobiles moraux, esthétiques, humanitaires, étrangers à leur intérêt purement monétaire. De telles considérations jouent davantage entre « prochains » ; elles perdent une partie de leur pouvoir modérateur quand les échanges sont anonymes (marchés mondiaux) ; elles en sont à peu près dépourvues quand il s’agit de groupes (nations, ou coalitions d’intérêts).
Il reste que, freinée ou non par des mobiles extra-économiques, l’adaptation de la demande aux quantités disponibles d’un bien déterminé s’opère inéluctablement : par l’augmentation des contreparties obtenues si la demande excède les disponibilités, ou par leur diminution dans le cas inverse. C’est là une application de la loi d’équilibre qui régit tout phénomène social, non sans laisser aux individus une zone irréductible d’autonomie.
(À suivre : L’économie au service de qui ?)