Écrit par camerpress.net
Vendredi, 04 Mars 2011 09:13
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Bref aperçu de la situation.
Le Cameroun a une superficie totale de 475 440 km2, et une population estimée en 2008 par la Division de la population des Nations Unies (DPNU) à 18 879 301 habitants. Son PIB par habitant (PPA en dollar E.-U.) (2005) est de 2 299 et l'Indice de développement humain (IDH) (rang) (2005) équivalent à 144 sur 177. Ces données importantes mettent pourtant en avant une situation bien particulière. Inspiré d’un article publié par Raju Jan Singh intitulé : « le moment est-il arrivé pour le lion de se réveiller ? », il peut se dire que la politique économique du Cameroun n’insiste pas sur le côté infrastructure. Les cultures vivrières, la construction, les transports et les télécoms sont les secteurs on s’entend non-pétroliers qui ont connu en 2010 une expansion de près de 4% relèvent les experts. Ces activités ont ainsi boostés la croissance économique au Cameroun de l’ordre de 3%. Comme effet induit, l’on se serait attendu à une réduction conséquente du coût de vie. Mais au regard de notre réalité locale, c’est une croissance dont on peut dire insuffisante pour réduire de manière durable la pauvreté. Conséquence : « sur sa trajectoire actuelle, le Cameroun ne pourra probablement pas atteindre la plupart des Objectifs de Développement du Millénaire. »
Les problèmes sont cependant connus : les infrastructures.
Avec des infrastructures limitées, un environnement des affaires pas toujours attrayant, y associés d’éternels problèmes de gouvernance qui ne cessent d’entraver le climat des affaires, le Cameroun aura beau être riche en pétrole, avec le bois le plus précieux qui soit, l’abondance et le dynamisme d’une production agricole notamment en café, coton, cacao, rien n’y changera. Le Cameroun, ce scandale géologique minier comporte entre autres des ressources inexploitées incluant le gaz naturel, la bauxite, les diamants, l’or, le fer et le cobalt. Pour les économistes, si le lion ne rugit pas encore, c’est principalement une question infrastructurelle. Malgré des ressources importantes en hydro-énergie, l’Afrique Centrale et donc le Cameroun, a le secteur énergétique le moins développé du continent. L’auteur de cet article relève que « la densité des routes goudronnées est seulement une fraction des niveaux déjà bas observés en Afrique de l’Ouest. En comparaison internationale et par rapport au reste de l’Afrique, les consommateurs en Afrique Centrale paient également exceptionnellement cher pour les services en infrastructure. L’accès Internet au Cameroun coûte, par exemple, quatre fois plus que dans d’autres pays en développement. »
Les solutions aussi devraient être prises en compte et intégrée dans les politiques.
Un exemple est donné en Afrique sub-saharienne ; c’est l’Ile Maurice. Sa croissance économique par habitant en termes réels serait de quelque 4½ points de pourcentage plus élevée par an. C’est-à-dire que si au niveau infrastructurel le Cameroun se mettait au pas, dans un contexte pareil, chaque camerounais moyen verrait son revenu annuel croître plus de cinq fois plus vite. Peut-on croire que l’émission du premier emprunt obligataire en décembre dernier était la réponse gouvernementale à ce souci de contribuer au financement des infrastructures-clés pour l’émergence tant proclamée ? Et pourtant, le président de la république s’est adressé à son gouvernement en ces termes : « l'action gouvernementale doit se traduire par des réformes qui ont pour but le développement de notre pays et l'éradication de la pauvreté. » Comme dit le vieux dicton : « l’on n’est jamais en retard tant qu’on n’arrive pas à la fin. » Ces actions peuvent-elles traduire un réveil du Cameroun qui n’a aucune explication raisonnable à donner à cette stagnation de son économie ? Une certitude : si les choses ne sont pas prises au sérieux, l’on assistera à un éternel recommencement et par exemple, le Cameroun ne pourra pas atteindre la plupart des objectifs du millénaire pour le développement qui sont à échéance.