Écrit par Cameroon Tribune
Vendredi, 04 Mars 2011 09:35
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39,4 milliards de Fcfa. C'est le montant du financement octroyé par l'Agence française de Développement (AFD), pour le démarrage des travaux d'aménagement de l'entrée Est de Douala. La convention a été signée hier dans la capitale économique entre le ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire (Minepat) Louis-Paul Motaze, et l'ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain. C'était en présence du ministre du Développement Urbaine et de l'Habitat, Clobert Tchatat ; du Ministre des Travaux Publics, Bernard Messengue Avom ; du secrétaire d'Etat à Défense, chargé de la Gendarmerie, Jean-Baptiste Bokam ; du gouverneur de la région du Littoral ; du préfet du Wouri et du délégué du gouvernement auprès de la CUD.
«Les conditions de circulation sont une préoccupation. La circulation à cette entrée de Douala est devenue une douleur, un calvaire. Une activité commerciale s'y est développée, dans laquelle cohabitent des véhicules lourds, les camionnettes et autres motos-taxis », témoigne Bruno Gain. Pour le diplomate français, cette convention marque aussi le redémarrage de l'octroi des prêts souverains au Cameroun, interrompu à l'atteinte de l'initiative PPTE. « Nous souhaitons aider le Cameroun, dans divers domaines tels que les infrastructures, l'eau, l'énergie... Ce sont là nos domaines majeurs d'intervention », a ajouté l'ambassadeur de France, en exaltant le partenariat Cameroun-France.
C'est donc une nouvelle ère qui va s'ouvrir dans le domaine des infrastructures à Douala. Ville qui, selon le délégué du gouvernement, Fritz Ntone Ntone, fait face à un déficit en équipements. Et pour le Minepat, si à l'Est, il y a déjà quelque chose de nouveau, à l'Ouest, il y a un travail de titan à effectuer. « Le même problème se pose pour l'entrée Ouest. Le gouvernement souhaite que quelque chose soit fait », confie Louis Paul Motaze. Quelque chose sera fait, même si selon lui, « des obstacles » se présentent encore à la réalisation de ce projet. Des obstacles liés à l'empiètement routier, les canalisations de la Camwater, ou encore la gare de Bonabéri qui pourrait être détruite, selon Alexandre Lefèbvre, du cabinet d'études Egis. Enfin, sur le 2e pont sur le Wouri, Louis-Paul Motaze affirme que l'instruction a évolué. « Le financement est en très bonne voie », a-t-il ajouté.
La convention d'hier a permis de passer en revue le premier C2D et son volet urbain, dans lequel Douala a beaucoup gagné, notamment dans le volet réhabilitation et construction routières. Un 2e C2D devrait être signé d'ici la fin du mois de mars, et qui pourrait même commencer en avril si on en croit les différents responsables. Dans le cadre de ce 2e C2D, avec l'ambassade de France, il y aura un volet développement des villes secondaires, pour permettre à Douala de respirer et dégonfler la pression qui s'exerce sur elle. Ainsi, les villes secondaires telles que « Yabassi pourraient en bénéficier, notamment pour développer l'agriculture, selon la volonté du chef de l'Etat, exprimée encore lors du comice d'Ebolowa, et au cours de son récent message aux jeunes ». Le Minepat a promis au cours de la rencontre, qu'un effort d'intégration de la société civile sera fait dans le processus de réalisation des projets du 2e C2D. Le secteur privé, quant à lui a aussi recommandé une prise en compte des entreprises camerounaises dans les projets, notamment en sous-traitance.