Si une telle démarche était effective, elle présenterait plusieurs évolutions par rapport au contexte politique actuel :
- L'aménagement du territoire, qui ré-interroge les politiques sectorielles, a souvent été déconsidéré, pour preuve : la perte de pouvoir de la DATAR depuis une quinzaine d'années. Un affichage a, certes, été maintenu ces dernières années au sein du Gouvernement, mais le niveau de rattachement est particulièrement emblématique du manque de reconnaissance. Certains membres influents des grands cabinets ministériels y ont veillé.
- Il n'y a plus de politique d'aménagement du territoire depuis de nombreuses années. La complexité du fonctionnement des territoires a souvent justifié la montée en puissance des politiques sectorielle. Parallèlement, le message des acteurs de l'aménagement du territoire autour de cette complexité, justifiant des réflexions transversales elles-mêmes complexes, a soulevé de nombreuses craintes peu porteuses d'initiaves.
- La mise en valeur du sujet de l'aménagement du territoire, véritable sujet de politique publique, mettrait sur la table des échanges un véritable sujet de fond.
On ne peut donc qu'espérer l'émergence de ce sujet à l'occasion de la campagne présidentielle pour faire émerger une nouvelle vision à long terme du territoire français.