Etat chronique de poésie 1149

Publié le 04 mars 2011 par Xavierlaine081

1149

Ce blanc de l’esprit qui cogne en dedans

Puis s’absente sans laisser de trace

Au bord de l’épuisement

.

Toi

Tu entrais sans savoir où

T’installais aux toilettes pour avaler un mauvais sandwich

Tardais à ressortir tandis que la nuit se faisait plus épaisse

Qui étais-tu ?

.

Tant de souffrances offertes au froid et à la faim

Tu cherchais un docteur

Me montrait ton nez gelé

Ton visage tuméfié d’avoir trop bu

D’avoir trop pleuré aussi

De ne trouver nulle place en ce monde

.

J’aurais voulu pouvoir t’offrir

Un léger relent d’humanité

.

Epuisé

J’étais épuisé

Ce qui n’est qu’une vaine excuse

*

Tu es reparti

Laissant derrière toi

Odeur de crasse et de mauvaise piquette

.

Mes yeux pleuraient

En dedans

Que nous en soyons là

La rage montait devant mon impuissance

.

Je suis tombé

A mon tour

Passé si proche

Immondice parmi les Hommes

Que nul ne regarde jamais

*

Fragile vie

Tenue entre deux doigts

A l’orée d’une nuit

De fièvre et de cauchemar

.

Tu tend les bras

Personne pour répondre

.

Tut-tut-tut-tut-tut

Il n’y a pas d’humanité au numéro demandé
.

Manosque, 26 janvier 2011

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