Je suis éditeur depuis dix ans. J'aime mon métier. Et j'ai la chance de rencontrer des gens si différents.
Ainsi, en 2001, je rencontre Frédéric Lefebvre à Neuilly-sur-Seine. J’ai alors 21 ans et je suis éditeur aux éditions JM Laffont. Ce jour-là, il était avec Nicolas Sarkozy, député-maire de Neuilly (Hauts-de-Seine), et avec Franck Louvrier, son éternel conseiller en communication. J’ai connu très jeune Nicolas Sarkozy en jouant au football à l’Olympique de Neuilly, mais je ne connaissais pas son entourage.
Pourtant, je me suis toujours intéressé aux hommes de l’ombre, aux entourages et ceux qui entourent un animal politique. Mon père me disait toujours qu’un puissant est justement puissant au regard de son entourage. Dis-moi qui t’entoure et je dirais qui tu es. Avec Frédéric Lefebvre et Franck Louvrier, Nicolas Sarkozy s’est entouré de fidèles et de vrais professionnels.
Cette fameuse journée, je me dirige donc vers Frédéric. Il me donne son numéro de portable et sa collaboratrice me donne un rendez-vous peu de temps après. Ce numéro de portable, Frédéric ne le changera pas. C’est toujours le même. C’est ce côté authentique que j’ai aimé chez lui.
Depuis tout ce temps, je lui ai proposé de faire un livre. Depuis dix ans. Il a toujours refusé. Chez Laffont, puis aux éditions Ramsay et enfin aux éditions du cherche midi.
Mais ma persévérance a payé, il a finalement accepté.
D’homme de l’ombre, il est passé à la lumière en 2007, après l’élection présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Ecarté de la très fameuse réception controversée du Fouquet’s, ce fameux soir de la victoire, j’ai pensé à Frédéric. Lui qui ouvrait systématiquement le chemin du candidat Sarkozy à chaque meeting durant la campagne électorale de 2007, lui qui a fait un travail considérable pour Nicolas Sarkozy, il n’a pas été invité à fêter la victoire. J’ai trouvé ça triste. Je l’ai interrogé très régulièrement sur cette période et il m’a toujours répondu de la même façon : pas de rancœur, pas de mauvais sentiment, pas de haine. Et surtout, pas de trahison. Cela prouve que c’est un homme de conviction et un homme loyal. C’est rare.
Alors, bien sûr, je ne partage pas toutes ses idées, toutes ses positions et ses points de vue. Mais le rôle d’un éditeur n’est pas de prendre fait et cause pour un auteur mais de le laisser s’exprimer. Libre ensuite aux Français d’en juger. Ma conception de la démocratie est la défense de la liberté totale d’expression défendue notamment par Voltaire. Cette vision est illustrée par l’apocryphe « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. » et qui trouve en réalité sa source dans « J'aimais l'auteur du livre de l'Esprit Helvétius. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n'ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu'il débite avec emphase. J'ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l'ont condamné pour ces vérités mêmes. » (Questions sur l'Encyclopédie, article « Homme »).
Ce livre, je tiens à le souligner, fait 522 pages. Plus de 800000 signes. C’est considérable. Il l’a écrit seul. Bien sûr, le cherche midi l’a aidé et l’a conseillé grâce à un talentueux collaborateur, mais ce travail, il l’a réalisé seul. Je tiens à le souligner car en dix années d’édition, les 95% des politiques que j'ai publié ont eu des rewriters. Pas lui.
Par ailleurs, il a des idées. Contestables ou pas, il les développe. Sur le travail, la santé, la culture, le logement, la sécurité, les questions de société, l’écologie, l’immigration, l’économie et les finances publiques. Ces idées feront échos pour la prochaine élection présidentielle de 2012. Il dévoile son projet et il propose d’en débattre.
J’ai connu beaucoup de politiques qui venaient me voir et qui me disaient « tiens, je veux faire un livre pour faire des médias, donnez-moi svp un plan intéressant pour mon livre car les élections approchent ». Quelle honte pour la Politique Française et quelle piètre idée de la Politique. Au moins, Frédéric Lefebvre a des idées, et il a des convictions. Cela change.
Enfin, par l’écriture, il souhaite balayer la caricature si souvent faite de lui. Pour connaitre le vrai Frédéric Lefebvre, je peux affirmer qu’il n’a rien à voir avec l’image qui est véhiculé par-ci et par-là. Qu’importe après tout.
Par ce livre, j’ai voulu que Frédéric puisse s’exprimer le plus lisiblement possible. Sans parasitage, sans caricature et sans passion autour de sa personne.
Aujourd’hui, quoi qu’on en dise, la voix de Frédéric compte dans le débat public et il existe dans la vie politique nationale. Craint par beaucoup, respecté par les uns, ironisé et moqué par les autres. Il n’a jamais refusé un débat et n’a pas de tabous.
Ce livre s'intitule "Le mieux est l'ami du bien". Il dira pourquoi.
J'ai voulu que ce livre soit authentique et qu'il illustre le vrai Frédéric Lefebvre. A vous d'en juger maintenant.
« Il y a des moments privilégiés dans la vie, des moments que l'on n'a pas nécessairement choisis, des moments qui vous permettent de vous adresser à ceux pour qui vous vous êtes engagés depuis votre plus tendre jeunesse : c'est un de ces moments rares, précieux, que la vie a mis sur ma route. Un moment qui m'a permis d'écrire ce livre pour les français. J'ai choisi de leur dévoiler ce qui me fait avancer dans ce monde politique dont je n'apprécie pas toujours les codes. Comme eux ! Je prends du plaisir à en donner aux autres. J'ai depuis toujours le désir ardent de participer à changer la vie des français. Dans l'ombre de Nicolas Sarkozy, puis comme parlementaire, j'ai pu agir pour améliorer leur vie quotidienne. Le ministère de la parole, je veux dire « la parole de ma formation politique » a été, pour moi, un honneur. J'ai même parfois pris du bonheur à riposter aux malveillants. Mais cela a participé de ma propre caricature ; les français m'ont perçu comme le mousquetaire du Président de la République sans toujours percevoir mon engagement profond pour une société plus juste, pour une société du mieux être ou la qualité prime sur la quantité. C'est en revenant sur certains épisodes de ma vie, sur mon action politique que je m'efforce de dessiner des réformes qui me semblent indispensables pour préparer notre pays à une mutation d'envergure. Plutôt que la critique, j'ai choisi la proposition. Voici un livre sur le travail, la santé, l'éducation, la création, le logement, la sécurité, le pouvoir d'achat, la dépense publique, la laïcité mais aussi, la vie et la mort, la mondialisation et l'identité de la France. Voici mes idées pour changer la vie quotidienne des français. Je les dévoile sans tabou et sans provocation ».