On ne l'attendait plus, mais le label Cosmos Standard va bel et bien faire son apparition sur les étals. Fruit d'une négociation débutée en 2002, ce label européen s'appliquera prochainement aux produits de beauté bio. Qu'apporte-t-il de nouveau ?
BDIH, Cosmebio, Natrue, Ecocert, Nature et Progrès, ICEA (...) : parmi tous ces labels cosmétiques bio, difficile d'y voir clair au rayon beauté ! Bonne nouvelle pour le consommateur européen : un nouveau label initié dans toute l'Europe devrait bientôt apparaître sur les produits de beauté élaborés dans le respect de l'environnement. Il s'agit du programme de certification Cosmos-standard.
Entamée en 2002, avec à sa tête le BDIH allemand, l'association française Cosmebio, la Soil Association britannique, Ecocert Greenlife, l'ICEA italien, elle vient enfin d'aboutir, pour donner naissance à un nouveau référentiel en date du 31 janvier 2011. Il est consultable en anglais sur le site Internet de Cosmos-standard AISBL.
Dans un premier temps, les labels " nationaux " tels que Cosmebio, Ecocert, BDIH, etc resteront sur les emballages et seront complétés d'un symbole " Cosmos Organic " ou " Cosmos Natural ".Les fabricants qui répondent déjà aux nouveaux critères d'exigence qu'il pose peuvent d'ores et déjà engager les démarches pour l'apposer sur leurs produits.
Qu'est-ce qui va changer avec ce nouveau label ?
Voici ce que le site Internet du label en dit : " Un cosmétique pourra être certifié "Organic" s'il est constitué d'au moins 95 % d'agro-ingrédients physiquement transformés, 20 % du produit fini devant être issu de l'agriculture biologique (sauf pour certains produits comme les shampooings ou les gels-douches) ou ceux composés d'au moins 80 % d'ingrédients d'origine minérale pour lesquels la barre reste à 10 %. "
Le cahier des charges " couvre " à la fois l'origine des ingrédients de la formule - qui sont répartis en cinq catégories (eau, ingrédients d'origine minérale, agro-ingrédients transformés physiquement, agro-ingrédients transformés chimiquement et " autres ")- le processus de transformation des ingrédients et l'emballage et suremballage qui doivent être biodégradables ou recyclables.
Les produits de synthèse ne sont pas autorisés dans le cahier des charges Cosmos. Partant d'une application stricte du principe de précaution, il exclut l'utilisation de nanomatériaux, de parabènes, de pétrochimie et interdit le recours à des procédés d'irradiation.
Autres interdictions non négligeables : les tests sur les animaux et la présence d'OGM dans sa composition.
Si un produit possède déjà un des labels bio cité ci-dessus et qu'il respecte les exigences du nouveau label européen, le fabricant pourra faire la demande du nouvel emblème auprès du label dont il dépend (cinq sont pour le moment agréés pour le faire : BDIH, Ecocert Greenlife, ICEA, Qualité France et Soil Association Certification Ltd.)
Le changement majeur réside dans l'affichage du pourcentage d'ingrédients naturels et d'ingrédients bio sur les packagings des produits portant les logos BIO : % du poids total et % du poids sans eau. On l'attend avec impatience !
Pour plus d'infos, visitez le site cosmos-standard.org.
Pour en savoir plus sur COSMOS, lire : Cosmétiques naturels et biologiques : bientôt un label européen ?
Alicia Muñoz
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