Jeffrey A. Miron est maître de conférences et directeur des études de premier cycle en économie à l’Université de Harvard et chercheur au Cato Institute de Washington. Dans son article, il prend le cas emblématique des États-Unis. N'oublions pas que quatre banques figurent parmi le top 10 des plus gros contributeurs à la vie politique américaine : Goldman Sachs, Citigroup, JP Morgan et Morgan Stanley. C'est un fait, Obama a été élu en grande partie grâce aux banques ; il ne va pas s'opposer à leur banksterisme ! Il explique :
Aux États-Unis, la banque centrale (FED) a précisément été créée dans ce but : protéger le secteur bancaire des pertes subies lors des paniques bancaires. Avant elle, la Banque d’Angleterre était déjà un partenaire accommodant des banques britanniques. Depuis au moins un siècle, ce schéma est vrai dans la plupart des pays.
Avec la doctrine du too big to fail, le gouvernement américain a fait savoir explicitement dans les dernières décennies qu’il ne laisserait pas les grandes institutions financières subir de plein fouet les conséquences de leurs prises de risque. Par conséquent, ces institutions en ont pris de plus en plus grands. La FED ne fit que jeter de l’huile sur le feu quand son désormais tristement célèbre président, Alan Greenspan, leur offrit son soutien dès l’explosion de la bulle immobilière aux États-Unis. Le message était clair : « ne vous souciez pas du risque, Oncle Sam viendra vous sauver si les choses tournent mal. »
Pour éviter les paniques à venir, les gouvernements doivent cesser de voler au secours des banques et laisser les marchés punir toute prise de risque excessive. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais rien d’autre ne pourra limiter le nombre et l’ampleur des crises futures.
Lire l'article complet : "Il n'y a pas que l'avidité".