Greffe d'une bronche artificielle : Première mondiale à Bobigny

Publié le 03 mars 2011 par Jenbproductions

Le cancer des poumons est l'un des plus meurtriers et touche en premier lieu les fumeurs. Plus que les poumons eux-mêmes, ce sont bien souvent les bronches qui sont atteintes dans cette partie de la population. Il y a vingt ans, ce type de cancer était traité par une large chirurgie invalidante : ablation complête du poumon touché. Le taux de survie était la plupart du temps très faible de quelques semaines à quelques mois.

Depuis, sans que cette information ne se veuille banaliser la tabagie, toujours aussi ravageuse, l'imagerie médicale a progressé permettant de détecter les tumeurs plus précocemment, permettant de recourir à des chirurgies moins invalidantes puisque plus limitées (ablation partielle de poumon). La recherche médicale a permis d'affiner les chimiothérapies, de mieux cibler les radiothéraphies offrant au malades un taux de rémission supérieur.

Une première mondiale

L'histoire d'un patient âgé de 78 ans s'est déroulée le 28 octobre 2009. L'équipe du Professeur Emmanuel Martinod qui exerce à l'hôpital Avicenne (Ancien hôpital Franco-Musulman) a Bobigny (Seine-Saint-Denis) qui dépend de l'A.P.-H.P.,  à réalisé une première mondiale en greffant une bronche artificielle qui, selon un communiqué de l'A.P.-H.P. «a permis non seulement d'ôter la lésion cancéreuse avec des marges de sécurité plus importantes, mais aussi d'éviter l'ablation complète prévue du poumon, intervention comportant un très haut risque de mortalité postopératoire».

Cette nouvelle technique consiste à remplacer la bronche malade par une bronche artificielle constitué d'un tissu aortique renforcé d'un stent. Le stent est une structure métallique déjà connue en chirugie cardio-vasculaire dans le cadre de dilatation d'artères sclérosées (rétrécies).

Bien que le Professeur Martinod souligne «qu'il faut rester très prudent» sur cette démarche qui repose sur dix années de recherche, cette technique présente l'avantage de ne pas nécessiter de traitement anti-rejet, traitement contre-indiqué dans les cancers.

Ce mois-ci devrait débuter une étude sur 20 à 30 patients, toujours en partenariat avec le laboratoire de Recherche biochirurgicale dirigé par le professeur Alain Carpentier.

L'objectif à venir est d'améliorer la technique opératoire et continue à travailler en laboratoire sur le stent afin de pouvoir un jour l'enlever.

Voilà une nouvelle technique porteuse d'espoirs.

Mais il ne faut pas oublier que la meilleure prévention reste bien sûr l'arrêt du tabagisme.

source :Le Parisien

Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
© 03 mars 2011 - JENB Production

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