Inscrit sur la liste des 77 médicaments sous surveillance de l'Afssaps, les médicaments antidouleurs Di-Antalvic et le Propofan, ainsi que leurs génériques, sont désormais retirés de la vente.
Des médicaments commercialisés depuis 45 ans
Délivrés sur ordonnances, ces médicaments étaient jusqu'alors largement prescrits par les médecins. Utilisés à la base, contre les douleurs articulaires, dentaires, ou postopératoires, ces médicaments, contenant du dextroptopoxyphène ou DXP étaient devenus quasi anodins, et souvent préconisés pour les douleurs pas assez soulagées par l'aspirine ou le paracétamol. Leur durées d'efficacité plus longues que les autres antalgiques, en ont fait des médicaments vedettes.
Un surdosage mortel
Selon le directeur de l'évaluation des médicaments au sein de l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), Philippe Lechat, en cas de surdosage, le DXP, principe actif de ces médicaments, pourrait "provoquer une toxicité cardiaque ou respiratoire".
Retirés du marché depuis plusieurs années dans certains pays, ces antalgiques auraient causés la mort de 300 à 400 personnes par an en Grande-Bretagne et de près de 200 en Suède. Ces décès seraient survenus à la suite d'intoxications liées à des surdosages volontaires ou accidentels.
Des médicaments surveillés depuis 2009
Sur la liste de l'Afssaps depuis 2009, les médicaments contenant du DXP ont fait l'objet d'une demande de retrait par l'Agence européenne du médicament, suite notamment aux études réalisées en Grande-Bretagne et en Suède. En juin 2010, la Commission européen ne demanda leur retrait dans toute l'Union européenne (UE), et ce avant septembre 2012.
D'après l'Afssaps "Il y a eu un débat médical très intense sur l'utilité de ce produit, étant entendu que son efficacité a été évaluée dans les années 50, avec des études très anciennes qui ne sont pas aux standards d'aujourd'hui". Ainsi une réévaluation des risques selon les standards d'aujourd'hui était plus que nécessaire. "Quand on regardait les données objectives de la science, on concluait forcément à des risques supérieurs aux bénéfices".
À l'échelle européenne, le Di-Antalvic est utilisé très majoritairement en France (95 %), ainsi, près de huit millions de personnes utilise régulièrement du Di-Antalvic ou un de ces génériques.
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