Prix m2 moyen : 7 330 euros. Hausse des prix dans l’ancien : +17,5 % en an. Hausse du nombre de transactions : + 32 % en un an. En 2010, Paris a explosé ses propres records
Bilan des prix immobilier parisiens
Selon la dernière étude publiée par la Chambre des Notaires de Paris, les prix des logements anciens ont grimpé de 17,5 % au quatrième trimestre 2010, par rapport au quatrième semestre 2009. Il s’agit de la plus forte hausse depuis 20 ans mais son rythme devrait se calmer en 2011.
Au dernier trimestre 2010, le prix m2 Paris s’est affiché à 7.330 € en moyenne, tous biens confondus. Le record est historique et il bat celui établi seulement trois mois plus tôt, à 7.030 €.
Bilan des ventes immobilières parisiennes
Le record le plus significatif dans ce domaine n’est pour une fois pas celui établi par la Capitale, mais par l’ensemble de la région Ile de France.
2010 a enregistré 200 000 transactions franciliennes, soit 8 % de plus qu’aux plus beaux jours de la période « haute » entre 1997 et 2007. Et Paris fait plutôt figure de mauvais élève puisque ses volumes de ventes sont en dessous de ceux enregistrés durant cette même période.
Néanmoins, elle n’est pas tout à fait en reste puisque 2010 a connu une augmentation de 32 % du nombre de ventes par rapport à 2009.
Prévisions : « 2011 ne saurait s’inscrire dans la continuité »
« La hausse actuelle des prix des logements anciens devrait continuer au premier semestre et se stabiliser au second » anticipe Christian Lefebvre, Président de la Chambre des Notaires, se fondant sur les avants-contrats de vente (promesse, compromis) enregistrés jusqu’en février.
Mais les prévisions s’arrêtent là. Pour la suite, à Paris comme ailleurs, les notaires jouent la carte de la prudence.
« Je ne me risquerai pas à des prévisions à long terme, dans le contexte actuel, elles seraient trop aléatoires » affirme Christian Lefebvre.
Évolution des taux d’intérêt, réforme fiscale, présidentielles en vue, flambée des prix du pétrole, crise au Maghreb et Proche-Orient… tous ces facteurs empêchent en effet tout pronostic totalement crédible et sérieux.
Et Christian Lefebvre de faire « simplement part d’un souhait (…) : ce souhait est que les prix cessent d’obéir à cette spirale infernale à la hausse qui, certes, peut être justifiée par la contradiction entre l’engouement maintenu pour l’accession à la propriété et la faiblesse de l’offre (…), mais qui a atteint des limites économiquement et socialement, difficiles à franchir une nouvelle fois. »