La Fondation Bill et Melinda Gates a pour vocation d'aider des millions de personnes dans les pays en voie de développement. L'objectif de son "Programme global de développement" est d'accroitre les opportunités pour les population dans les pays en voie de développement à sortir de la pauvreté et de la faim. Le "Programme global de santé" soutient les avancées scientifiques et technologiques pour sauver des vies dans les pays pauvres.
Or, pour cette année comme l'année dernière, Bill GATES n'évoque à aucun moment le changement climatique dans sa lettre annuelle. Et sur la question agricole, le document présente notamment une vision particulièrement naïve :
L'augmentation du prix des produits alimentaires à court terme et celle des la demande à long terme, vont créer des opportunités pour les petits exploitants, y compris dans les pays pauvres.
Pourtant l'augmentation des prix déjà observée est considéré comme un désastre pour les pays en voie de développement, amenant des révoltes qui accompagnent inévitablement les records de prix sur l'alimentation.
Compléments de Monrdhil
Ce constat peut effectivement être considéré comme naïf, ou alors téléguidé par des principes moins humanistes que ceux de la Fondation. En effet, les opportunités pour l'agriculture dans ces pays ne peut être liée au marché agricole mondial pour différentes raisons :
- Cette agriculture est principalement vivrière. Les modes de production utilisent encore principalement la force humaine, elle nécessite donc une main d'oeuvre importante qu'il faut aussi nourrir.
- Les agriculteurs ne sont pas structurés. Contrairement aux pays développés, les petits agriculteurs dans ces payx sont rarement regroupés au sein de coopératives, y compris pour partager des moyens techniques de production. Ils ne peuvent donc présenter d'importants volumes de production et ainsi pénétrer le marché mondial.
- Ils dépendent, malheureusement, des grands groupes mondiaux pour les semences. Et la forte poussée de groupes comme Monsanto pour leur fournir des OGM, soutenue par les Etats-Unis, ne va pas favoriser leur indépendance. Cela a aussi un impact (négatif) sur la rentabilité économique de leur activité, qui n'ira pas en s'améliorant même si les marchés sont à la hausse (Monsanto y veillera).
- L'impact du changement climatique sera, dans la majorité des cas, négatif en matière d'amélioration de la produtivité des terres agricoles. Ils participeront donc eux-même à la pression en matière de demande sur le marché de l'alimentation.
Comment, dans ces conditions, avoir une position aussi simpliste, M; GATES ?