Zemmour invité vedette de l'UMP: la Licra écrit à Copé
Publié le 03 mars 2011 par Josepha @josepha45
Le secrétaire général de l'UMP s'était étonné que la participation du chroniqueur, condamné pour incitation à la discrimination raciale, fasse polémique.
Le secrétaire général de la Licra, Alain Jakubowicz, a écrit, ce jeudi, à son homologue de l’UMP, Jean-François Copé, afin de pouvoir apporter une réponse à Eric Zemmour, auprès des élus du parti qui ont offert, la veille, une tribune au chroniqueur pour se défendre.«Il me paraît non seulement souhaitable mais véritablement indispensable qu’ils puissent entendre un autre avis que celui qui leur a été exposé, pour forger leur opinion», écrit Jakubowicz qui ne peut «imaginer que les parlementaires UMP se satisfassent d’un seul point de vue», celui de Zemmour, condamné le 18 février à 2.000 euros d’amende avec sursis pour provocation à la discrimination raciale. Lors de ce débat du club des Réformateurs, l’aile libérale de l’UMP, à l’Assemblée nationale, ont «été évoquées les suppressions des lois mémorielles, du délit d’incitation à la haine raciale ou en encore des subventions allouées aux associations antiracistes», déplore le secrétaire général de la Licra. Mercredi, Jean-François Copé s’était étonné de la polémique déclenchée par l’invitation du chroniqueur pour prendre part à un débat initulé «Les normes vont-elles tuer les libertés des Français? De l’air!». «Je voudrais bien qu’on m’explique un jour pourquoi (le fait) qu’Eric Zemmour soit invité, alors qu’il est condamné, vous pose un problème», avait intérrogé le patron de l’UMP. «Il est, je crois, dans l’Histoire, des journalistes qui ont été condamnés pour des propos (...) qui étaient sans doute peut-être politiquement plus corrects, malgré leur condamnation, et qui n’ont pas donné lieu à un tel acharnement», avait jugé Copé. Les députés du Parti radical de gauche (PRG) se sont aussi élevés jeudi contre l’invitation de Zemmour: «Que des députés, représentants de la nation tout entière, applaudissent de telles déclarations, traduit une dérive inquiétante», écrivent-ils dans un communiqué. Sources Le monde