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LO-FI Ces groupes qui donnent l’impression d’enregistrer une de leur répète m’ont toujours fasciné. Une désinvolture (presque) naturelle, un son à la ramasse, des mélodies à la con et une pochette dégueux. Et le plus agaçant, c’est que ça me plait… Nous voici sur le ring avec Let’s Wrestle.
Pour le côté « sérieux » et bien rock du groupe, il y a une belle entrée en matière avec deux titres qui envoient. “My Arms Don’t Bend That Way, Damn it !” et “I’m In Love With Destruction”. En fin d’album le titre instrumental éponyme tire presque sur quelque chose de progressif. C’est très soutenu, mais drôlement efficace pour mettre un point final à l’album. Et au milieu du disque, il y a à boire et à manger… Par moment on est dans la mélodie fastoche et décalée (We Are The Men You’ll Grow To Love Soon, Song For Old People), parfois on retrouve cette touché à la Pavement (In Dreams, My Schedule) et pour le reste on navigue entre indie et noisy rock. Let’s Wrestle trouve facilement des mélodies accrocheuses qui se marient à merveille avec le style proposé. On ne s’ennuie pas le long de cet album.
Du punk au rockabilly
Sur le deuxième disque, on retrouve deux ou trois titres figurant sur le premier dont le très bon “I Won’t Lie to You”. “Insects” qui figue aussi sur les deux disques perd un peu de son charme sans les chœurs. Dans l’ensemble, ces titres des EPs sont un peu plus brouillons que le disque complet, mais reste forcément dans la lignée du premier. Signalons encore la présence du titre “Let’s Wrestle” qui mélange tous les styles, du punk au rockabilly. Avec ce double album, on a un large et profond aperçu de ce qu’est capable de faire le groupe. Ils ne vont sans doute jamais rivaliser avec les grosses écuries anglaises d’indie-rock et de britrock mais ils nous ravissent par leur originalité, leur humour décalé et leur second degré. A consommer et à conseiller !