Je suis en ce moment dans cette phase « assez douloureuse » de la bascule en termes de création du prochain ouvrage. C'est-à-dire que depuis trois jours, j’ai atteint le point limite de la gestation et que l’urgence d’en finir avec « l’œuvre » que j’ai en moi m’étreint, m’angoisse, m’excite.
Le problème, c’est qu’en même temps, j’ai d’autres « chantiers » et que les vacances sont en voie d’achèvement. Quand j’atteins ce niveau de « proximité », j’ai besoin de consacrer de longues heures rapprochées à ce que je veux écrire. Alors je rogne à contre-cœur sur les sorties, les rencontres, les activités... je voudrais me retirer sur une île déserte et disposer ne serait-ce que de huit jours !
Ce n’est pas de la hâte, c’est de la frénésie à vouloir tenir « l’objet » fini, tout en sachant que, comme le photographe capable de saisir l’objet dans l’instant, ou le sculpeur capable d’arrêter les lignes au moment opportun, je dois fixer l’ensemble et, comme à Sodome et Gomorrhe, ne plus me retourner !