La France et l’Afrique du Sud viennent de signer une série d’accords dans le domaine de l’énergie et du nucléaire, principalement dans la formation. La coopération entre les deux pays couvrira tous les champs du nucléaire civil, des énergies renouvelables, des énergies fossiles et de l’efficacité énergétique. L’énergie est la partie la plus importante du partenariat entre Paris et Pretoria. C’est la troisième fois que Nicolas Sarkozy reçoit son homologue depuis 2008.
Le président sud-africain Jacob Zuma est en visite d’Etat cette semaine à Paris afin notamment de signer un document cadre de partenariat pour la période 2011-2013 qui prévoit des financements de l’ordre d’un milliard d’euros de l’Agence française de développement (AFD) pour des projets sud-africains.
Les deux pays ont signé une feuille de route prévoyant un travail bilatéral sur ces questions. Dans le domaine de la formation, deux accords ont été signés entre Areva et l’entreprise publique sud-africaine de promotion de l’énergie nucléaire NECSA, et entre EDF et l’électricien ESKOM .
« Ces accords placent l’énergie au coeur du partenariat stratégique entre la France et l’Afrique du Sud », a déclaré Eric Besson, le ministre de l’Energie. L’Afrique du Sud prévoit de lancer un appel d’offres cette année portant sur l’équivalent de 6 EPR, un marché à 30 milliards d’euros. La France entend bien se positionner, surtout après son échec d’Abu Dhabi.
Pretoria sera particulièrement exigeant sur le plan de la compétitivité, mais aussi de l’impact sur l’économie sud-africaine. « Nous voulons créer 5 millions d’emplois d’ici à 2020, a déclaré hier la ministre de l’Energie, Dipuo Peters. Toute entreprise qui veut participer à l’appel d’offres devra y contribuer. »
L’Afrique du Sud, qui dépend à plus de 90% du charbon pour sa production d’électricité, devrait adopter début avril une nouvelle stratégie en matière d’énergie, qui prévoit le doublement de sa capacité électrique et la « décarbonisation » de son secteur énergétique.
- Share this: